La Roumanie a signé jeudi un contrat pour 32 avions de combat furtifs F-35 aux Etats-Unis, un investissement militaire historique pour ce pays voisin de l'Ukraine qui devient le 20e membre d'un cercle d'acheteurs en expansion.
Malheureusement, la situation géopolitique actuelle démontre le besoin aigu de moyens de dissuasion solides, tant au niveau de l'alliance atlantique qu'au niveau national.
Le pays d'Europe de l'Est, aux avant-postes de l'Otan depuis le lancement de l'offensive russe en Ukraine, redouble d'efforts pour moderniser sa défense.
Le département d'Etat américain avait approuvé cette vente en septembre.
La Roumanie s'est séparée en 2023 de ses vétustes avions de chasse Mig-21 LanceR, hérités de l'époque communiste. Ils ont été remplacés par des F-16 américains d'occasion, achetés au Portugal et à la Norvège, dans l'attente des F-35 qui devraient entrer en service dans les années 2030.
"20e membre" du club
Il s'agit principalement de pays de l'Otan et des proches alliés de Washington en Asie - tels que la Corée du Sud et le Japon.
Plus d'un millier d'appareils sont en opération dans le monde, selon le groupe. La France, elle, a conçu le Rafale pour maintenir une autonomie stratégique.
Le pays, qui partage une frontière de 650 km avec son voisin ukrainien et bordé par la mer Noire, dit avoir découvert à plusieurs reprises sur son territoire des débris de drones russes et se tient désormais constamment en alerte.
Dans ce contexte, il s'est engagé à moderniser sa défense et dit vouloir porter son budget à 2,5% du produit intérieur brut (PIB). Un objectif qu'il n'a pas réussi à atteindre l'an dernier (1,6% du PIB, selon les chiffres de l'Otan, soit en-deçà du seuil requis de 2%).
Plus de 5.000 soldats de l'Otan sont par ailleurs déployés sur le sol roumain, soit le plus gros contingent de forces de l'Alliance atlantique sur le flanc sud-est de l'Europe.
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