Crédit Photo : ISRAELI ARMY / AFP
Un soldat israélien lors d'opérations de destruction à Gaza, le 28 août 2024.
Les États-Unis ont exprimé mardi leur opposition à toute construction permanente de base militaire par Israël dans la bande de Gaza, au lendemain d'informations rapportées par le New York Times sur la base d'une analyse d'images satellite.
En se fondant sur une analyse d'images satellite, le quotidien new-yorkais a montré une accélération dans la construction d'une base dans le centre de la bande de Gaza, indiquant une présence à plus long terme des forces israéliennes.
Cette construction s'est accompagnée de la démolition de plus de 600 bâtiments dans le territoire palestinien, selon le New York Times.
Vedant Patel, porte-parole adjoint du département d'Etat, a déclaré que les Etats-Unis ne pouvaient pas confirmer ces informations, mais a souligné que le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken avait exprimé au début du conflit son opposition à une présence israélienne permanente à Gaza.
Si les informations du New York Times
"sont avérées, elles seraient certainement en désaccord avec un certain nombre de principes que le secrétaire Blinken a exposés"
, a déclaré le porte-parole lors d'un point presse.
Il ne peut y avoir aucune réduction du territoire de Gaza.
"Au-delà de cela, il ne peut y avoir aucun déplacement forcé de Palestiniens hors de leurs domiciles"
, a-t-il ajouté.
Le général Pat Ryder, porte-parole du Pentagone, a déclaré de son côté que les Etats-Unis n'estiment pas
"qu'Israël devrait continuer à occuper Gaza une fois qu'un cessez-le-feu aura été mis en place et une fois que la menace posée par le Hamas aura été éliminée".
"Nous continuerons de consulter nos partenaires israéliens sur ce sujet, mais le plus important est de parvenir à un cessez-le-feu, de libérer les otages, et de mettre fin à ce terrible conflit",
a-t-il ajouté lors d'un point presse.
Dans son article, le New York Times cite un porte-parole des forces israéliennes affirmant que les travaux en question avaient été entrepris pour des raisons
et que toute construction pouvait être démontée rapidement.
Joe Biden a largement soutenu Israël dans la guerre génocidaire que cet allié de Washington mène à Gaza depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023, malgré une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat.
Donald Trump a promis de soutenir fermement Israël à son retour à la Maison Blanche le 20 janvier, et a notamment nommé Mike Huckabee, un ex-gouverneur et pasteur proche des milieux israéliens procolonisation, comme ambassadeur des Etats-Unis en Israël.
La reconnaissance internationale du génocide à Gaza s'est accrue en cette deuxième année de la guerre israélienne meurtrière, de nombreuses organisations et dirigeants qualifiant ces événements de tentative délibérée d'exterminer la population.
Le mois dernier, la Cour pénale Internationale (CPI) a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu et l'ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.
Israël fait également face à une plainte pour génocide auprès de la Cour internationale de Justice (CIJ) pour sa guerre brutale contre Gaza.
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