Trois membres du personnel de l’hôpital Kamal Adwan, situé dans le nord de Gaza, ont été blessés mardi lors d’une frappe de drone israélien visant la cour de l’établissement, selon des sources médicales.
Un professionnel de santé présent sur place a déclaré à l’agence Anadolu que les forces israéliennes ont utilisé des drones quadricoptères pour bombarder la cour de l’hôpital. L’un des blessés se trouve dans un état critique, nécessitant des soins intensifs immédiats.
Le blocus et la fermeture des points de passage aggravent la crise en empêchant les patients d’accéder à des soins à l’étranger.
Escalade dans le nord de Gaza
Parallèlement, les forces israéliennes ont intensifié leurs opérations dans le nord de Gaza, ciblant des abris pour déplacés et piégeant des maisons résidentielles à l’aide d’explosifs, selon des témoins.
Dans la région de Beit Lahia, des frappes aériennes ont touché des zones proches des écoles Abu Tammam, où des familles déplacées s’étaient réfugiées pour échapper aux précédents bombardements.
Les frappes répétées contre les centres d’accueil, majoritairement fréquentés par des femmes et des enfants, ont été qualifiées de délibérées par le Bureau des médias gouvernementaux de Gaza. Ces attaques viseraient à maximiser les pertes civiles dans un contexte de crise humanitaire croissante.
Déplacements forcés et crise humanitaire
Alors que la campagne militaire israélienne se poursuit dans le nord de Gaza, des milliers de Palestiniens sont contraints à des déplacements répétés. Des quartiers entiers ont reçu l’ordre d’évacuer, obligeant les familles à trouver refuge dans des écoles surpeuplées, des camps improvisés ou des espaces publics, dans des conditions extrêmement précaires.
Depuis le 5 octobre, Israël a lancé une opération terrestre à grande échelle dans le nord de Gaza, prétendument pour empêcher le groupe palestinien Hamas de se réorganiser. Les Palestiniens accusent toutefois Israël de chercher à occuper la zone et à déplacer ses habitants par la force.
Depuis le début de l’agression israélienne en octobre 2023, plus de 44 500 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, ont été tués, et plus de 105 000 blessés, selon des chiffres officiels.
Condamnation internationale croissante
La deuxième année de cette agression à Gaza a suscité une condamnation internationale massive. Les tactiques de famine et le blocage de l’aide humanitaire sont dénoncés comme des tentatives délibérées de destruction de la population.
Israël fait également l’objet d’une accusation de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ), ses actions à Gaza attirant des critiques mondiales croissantes.