Taiwan: Le parti au pouvoir retire une publication controversée avec la loi martiale en Corée du Sud

15:364/12/2024, mercredi
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Eric Chu, président du Kuomintang (KMT) au pouvoir, fait un geste lors du congrès du parti KMT à Taoyuan le 24 novembre 2024.
Crédit Photo : Yu Chien Huang / AFP
Eric Chu, président du Kuomintang (KMT) au pouvoir, fait un geste lors du congrès du parti KMT à Taoyuan le 24 novembre 2024.

Le Parti démocratique progressiste (DPP), au pouvoir à Taïwan, a retiré une publication controversée comparant la situation législative taïwanaise à la récente déclaration de loi martiale en Corée du Sud, ont rapporté les médias locaux mercredi.

Dans une publication diffusée mardi sur les réseaux sociaux, le DPP avait affirmé que le Parlement taïwanais était confronté à une situation similaire à celle qui avait poussé le président sud-coréen Yoon Suk Yeol à instaurer la loi martiale dans son pays, selon le média Focus Taiwan.

"Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a annoncé une loi martiale d'urgence à l'échelle nationale pour protéger le système constitutionnel libre"
, pouvait-on lire dans la publication. Le message accusait également les partis d'opposition taïwanais d'entraver les propositions de sécurité nationale,
"d'étendre leurs pouvoirs de manière inconstitutionnelle"
et de réduire le budget de la défense.

Cependant, face à une levée de boucliers, le DPP a supprimé le post et publié un nouveau message, prenant ses distances avec la comparaison.


Mercredi, le principal parti d'opposition taïwanais, le Kuomintang (KMT), a critiqué la suppression de la publication et a demandé à Lai Ching-te, dirigeant régional de Taïwan, de présenter des excuses publiques et de clarifier sa position.

Parallèlement, Tsai Ming-yen, chef des services de renseignement de Taïwan, a déclaré que la brève imposition de la loi martiale en Corée du Sud résultait d’un
"conflit politique interne"
. Il a également souligné que Taïwan suivait de près la situation.

Le directeur général du Bureau de la sécurité nationale (NSB), Tsai, a ajouté que son agence tenait Lai informé de l'évolution de la situation en Corée du Sud pendant ses déplacements à l'étranger, et que ce dernier avait demandé un suivi attentif des événements.

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