Le groupe français de l'uranium Orano a annoncé mercredi que les autorités nigériennes avaient pris le contrôle opérationnel de sa filiale minière, la Société des mines de l'Aïr (Somaïr).
Le conseil d'administration de la Somaïr est composé à 64,3 % d'Orano et à 36,6 % par l'État nigérien. Cependant, les tensions autour de la souveraineté sur l'uranium ont conduit Niamey à renforcer son emprise sur le secteur.
Le 12 novembre, le conseil d'administration avait décidé de suspendre les dépenses liées aux activités d'extraction pour préserver les salaires et l'intégrité des installations industrielles. Cependant, une délégation proche du pouvoir nigérien avait encouragé les employés à continuer l'exploitation, aggravant la situation financière de la société selon Orano.
Orano, dont le capital est détenu à 90 % par l'État français, souligne que cette situation met à mal les opérations au Niger, un pays qui représente 4,7 % de la production mondiale d'uranium naturel, selon l'Agence d'approvisionnement d'Euratom (ESA).
Par ailleurs, le ministre nigérien des Mines, Ousmane Abarchi, avait invité en novembre des sociétés russes à explorer et exploiter les ressources naturelles du pays, accentuant les divergences avec le groupe français.