Le Bangladesh va demander l'extradition de l'ex-Première ministre Hasina

09:3318/11/2024, lundi
AFP
L'ancienne Première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina.
Crédit Photo : Munir UZ ZAMAN / AFP
L'ancienne Première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina.

Le Bangladesh va demander l’extradition de l’ancienne Première ministre Sheikh Hasina, qui s’est enfuie en Inde le 5 août dernier, a annoncé dimanche le chef du gouvernement intérimaire, Muhammad Yunus.

"Nous allons chercher à faire extrader d'Inde l'autocrate renversée"
, a déclaré M. Yunus, faisant référence à l’ex-dirigeante âgée de 77 ans. La chute de Mme Hasina a été précipitée par des semaines de manifestations sanglantes ayant causé plus de 700 morts. Ces événements ont culminé avec l’assaut de sa résidence officielle, la forçant à fuir par hélicoptère.

Plus tôt en novembre, le gouvernement du Bangladesh avait annoncé son intention de solliciter Interpol pour émettre des
"notices rouges"
visant les responsables du régime de Sheikh Hasina ayant pris la fuite. Une
"notice rouge"
est une demande de localiser et d’arrêter un fugitif adressée aux forces de l’ordre du monde entier, mais elle n’équivaut pas à un mandat d’arrêt international.

L’Inde, membre d’Interpol, n’est pas obligée de répondre favorablement à cette demande et peut appliquer ses propres lois pour décider de l’arrestation ou non de Mme Hasina.


L’ex-dirigeante est déjà visée par un mandat d’arrêt émis par Dacca et a été convoquée à comparaître lundi devant un tribunal bangladais pour répondre à des accusations de
"massacres, meurtres et crimes contre l’humanité"
.

Selon Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix et nommé chef du gouvernement intérimaire le 9 août, les autorités bangladaises souhaitent traduire en justice tous ceux qui ont aidé l’ancienne Première ministre à réprimer les mouvements contre son régime. Plusieurs anciens ministres de Mme Hasina, actuellement détenus, doivent également comparaître pour répondre d’accusations similaires.


"Nous avons déjà pris des initiatives pour juger les responsables des disparitions forcées, des meurtres et des tueries de masse pendant le soulèvement de juillet-août"
, a affirmé M. Yunus.

Lors d’un discours marquant ses 100 jours au pouvoir, le chef intérimaire de 84 ans a également révélé avoir discuté avec Karim Khan, le procureur en chef de la Cour pénale internationale, dans le cadre des poursuites internationales envisagées.

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