Distribution à Khan Younès par l'ONG turque Sadakatasi, le 19 novembre 2024.
Le Hamas a condamné vendredi Israël pour avoir mis en œuvre une série de mesures visant à entraver l'acheminement de l'aide humanitaire aux Palestiniens de Gaza.
Khalil Al-Hayya, chef par intérim du Hamas à Gaza, a déclaré dans un communiqué de presse:
"Israël impose des mesures pour empêcher l'aide au peuple palestinien."
"Israël autorise seulement un nombre dérisoire de camions -moins de 40 dans le nord et 60 dans le sud- et parfois aucun"
, a-t-il ajouté.
Avant la guerre en octobre 2023, plus de 600 camions de marchandises et de nourriture entraient quotidiennement à Gaza, selon des responsables palestiniens.
Il a également dénoncé la fermeture du passage de Rafah avec l'Égypte, soulignant que des centaines de camions d'aide sont restés bloqués pendant des mois, entraînant la détérioration de leur contenu.
Le responsable a critiqué les restrictions imposées par Israël aux activités des organisations humanitaires internationales.
"Même l'UNRWA, la seule entité capable de fournir une aide aux deux tiers de la population palestinienne, fait face à des restrictions systématiques"
, a-t-il affirmé.
"Cette situation exige une action immédiate et décisive de la communauté internationale"
, a-t-il exhorté.
La crise humanitaire à Gaza s'est aggravée, avec des rapports faisant état de graves pénuries alimentaires exacerbées par les restrictions israéliennes.
Israël a lancé une guerre génocidaire contre la bande de Gaza après une attaque transfrontalière menée par le Hamas en octobre dernier, faisant plus de 44 000 morts, principalement des femmes et des enfants, et plus de 104 000 blessés.
La deuxième année de ce génocide à Gaza a suscité une condamnation internationale croissante, des responsables et institutions qualifiant ces attaques et le blocage des livraisons d'aide de tentative délibérée de destruction d'une population.
La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé jeudi une décision historique : l'émission de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et l'ancien ministre de la Défense Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.
Israël fait également face à une accusation de génocide devant la Cour internationale de Justice pour sa guerre meurtrière à Gaza.
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