- 04.12.2024, mercredi
- 13:22
Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres.
Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé sa préoccupation face à l’escalade des violences dans le nord-ouest de la Syrie et a appelé les parties en conflit à cesser immédiatement les hostilités, a annoncé son porte-parole lundi.
Stéphane Dujarric, porte-parole de l’ONU, a transmis les déclarations de Guterres concernant la situation en Syrie:
"Le Secrétaire général est profondément préoccupé par la récente escalade de la violence dans le nord-ouest de la Syrie. Il exige un arrêt immédiat des combats et rappelle à toutes les parties leurs obligations selon le droit international, notamment le droit international humanitaire"
, a-t-il indiqué.
Guterres a également insisté sur l’importance d’un retour urgent au processus politique, conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui constitue une feuille de route pour la paix en Syrie.
Dujarric a précisé que les attaques menées par "Hay’et Tahrir Al-Sham" (HTS), un groupe sanctionné par l’ONU, et par certains
"groupes d’opposition armés"
, ont modifié des frontières qui étaient restées stables depuis 2020. Des informations en provenance de la zone font état de pertes civiles, de déplacements forcés et de destructions d’infrastructures civiles. Dujarric a ajouté:
Les Syriens subissent ce conflit depuis près de 14 ans. Ils méritent une perspective politique, celle d’un avenir pacifique, et non davantage de violences.
Il a également réitéré l’appel de Guterres à toutes les parties de mettre fin aux violences et à maintenir la communication avec Geir Pedersen, l’envoyé spécial du Secrétaire général en Syrie.
Des affrontements ont éclaté le 27 novembre entre les forces du régime syrien et des groupes armés opposés au régime dans la campagne occidentale d'Alep, dans le nord de la Syrie, marquant une nouvelle escalade après une période de calme relatif.
Suite à l’agression des forces de l’opposition sur Alep, les forces du régime syrien ont rapidement perdu le contrôle de territoires stratégiques. Ce recul a conduit le régime à solliciter le soutien de l'organisation terroriste PKK/YPG, ouvrant ainsi la voie à cette organisation pour élargir son influence.
Le régime syrien a cédé des territoires aux forces du PKK/YPG à l’est de l’Euphrate, permettant ainsi le transfert d’un grand nombre de combattants et d’armements lourds de cette région vers Alep.
Profitant de cette situation, le PKK/YPG a tenté de créer un corridor terroriste entre Tall Rifaat et le nord-est de la Syrie, mais l'Armée Nationale Syrienne (ANS) a rapidement contrecarré ce plan.
Face aux mouvements de l’organisation terroriste et à l’avancée des groupes d’opposition vers Alep, l’ANS a lancé l'opération "Aube de la liberté", perturbant les efforts du PKK/YPG et coupant la route entre Raqqa et Alep, bloquant ainsi le lien entre Tall Rifaat et le nord-est de la Syrie.
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