Le pays devrait donc voir reconduite au pouvoir la coalition de ces deux formations, sous réserve qu'elle rallie un 88e élu, synonyme de majorité au Parlement.
En 2020, ils s'étaient mis d'accord pour construire un gouvernement avec les Verts en parti minoritaire.
Mais ces derniers ont subi une déroute électorale: sur les 12 sièges qu'ils occupaient dans le précédent Parlement, ils n'ont réussi à en conserver qu'un seul, celui de leur leader, Roderic O'Gorman.
Les candidats d'extrême droite n'ont pas réussi à se faire une place au Parlement, même si pour la première fois, l'immigration a été l'un des thèmes dominants de la campagne électorale.
Eoin O'Malley analyse:
Il y avait trop de candidats anti-immigration, ce qui a divisé le vote, et plusieurs d'entre eux étaient trop extrêmes.
Le Sinn Fein, parti nationaliste de gauche et principale formation d'opposition, a obtenu 38 sièges, mais les chances qu'il arrive au gouvernement sont quasiment nulles.
Lors du précédent scrutin en 2020, le Sinn Fein avait déjà échoué à former une coalition même s'il était arrivé en tête en nombre de voix.
Le Fianna Fail et le Fine Gael vont partir à la recherche d'alliés pour former une coalition. Ils pourraient se tourner vers le Labour, qui obtenait 11 sièges selon les résultats partiels, ou les Sociaux-démocrates (11 sièges), tous deux de centre gauche, ou vers des candidats indépendants.
Après les élections de 2020, le Fianna Fail et le Fine Gael avaient décidé de partager en deux la mandature. Le dirigeant du Fianna Fail, Micheal Martin, avait laissé sa place de chef de gouvernement en décembre 2022 au leader du Fine Gael, alors Leo Varadkar.
Simon Harris a succédé à ce dernier en avril en tant que chef du Fine Gael et Premier ministre.
Le futur gouvernement devra s'atteler aux défis que connaissent l'Irlande et ses 5,4 millions d'habitants, qui font face à une crise chronique du logement et du coût de la vie.
Dans la campagne, des candidats ont de plus exprimé leur crainte que l'économie du pays, qui repose sur une taxation avantageuse attirant les investissements étrangers et en particulier des géants de la tech américains, pâtisse du retour de Donald Trump à la Maison Blanche.