Le 16 septembre 2024 marque le tout premier anniversaire de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel. Tout a commencé il y a un an quand le Burkina, le Mali et le Niger signent la Charte du Liptako-Gourma instituant l'Alliance des États du Sahel. Lors du premier anniversaire, le président en exercice de l’organisation, le colonel Assimi Goïta du Mali a fait des annonces fortes mais à l’heure du bilan, les populations du Burkina ont une perception plutôt mitigée de cette initiative.
La Charte du Liptako Gourma instituant la Confédération de l’Alliance des États du Sahel a ouvert une nouvelle ère dans les relations entre le Burkina, le Mali et le Niger.
À l’heure du premier bilan, dans la population burkinabé beaucoup estiment que c’est une décision salutaire. Alassane Ouédraogo, un étudiant soutient que pour le Burkina, la CEDEAO ne servait plus à rien. Lui ne ressent aucun effet négatif suite à la rupture avec l’organisation ouest-africaine.
De son côté, Ali Convelbo, un commerçant n’est pas aussi enthousiaste. Il estime que l’AES ne se porte bien que sur le volet de lutte contre le terrorisme. Pour le reste, renseigne-t-il, l’AES reproduit pour le même les mêmes erreurs que la CEDEAO.
Selon l'analyste de Labidi Naba, le processus d'intégration institutionnelle est déjà en marche, avec plusieurs actions concrètes permettant aux populations de percevoir les effets de l'Alliance des États du Sahel (AES). Cependant, il appelle à renforcer les actions pour répondre pleinement aux attentes des populations.
Le 15 septembre dernier, le président Assimi Goïta, président en exercice de l’organisation a annoncé la mise en circulation prochainement, d'un passeport biométrique de l'AES ainsi que la création d'une banque d'investissement et d'un fond de stabilisation.