L'Iran a indiqué samedi que ses installations nucléaires feraient l'objet d'une surveillance accrue de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), au moment où les pays européens ont menacé de rétablir des sanctions à l'encontre de Téhéran.
L'Iran a annoncé fin novembre la mise en service de nouvelles centrifugeuses pour son programme nucléaire, en représailles à une résolution de l'AIEA accusant l'Iran de manque de coopération dans ce dossier qui empoisonne ses relations avec les pays occidentaux.
Un rapport confidentiel de l'AIEA, consulté vendredi par l'AFP, stipule que l'Iran avait accepté un renforcement des inspections.
La France, le Royaume-Uni et l'Allemagne ont évoqué dans une lettre au Conseil de sécurité de l'ONU le retour possible de certaines sanctions -aujourd'hui levées- à l'encontre de l'Iran, afin de l'empêcher de développer son programme nucléaire.
Les Iraniens défendent un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l'énergie, et nient vouloir se doter de l'arme atomique, ce dont doutent les pays occidentaux.
En 2015, l'Iran avait conclu un accord avec la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Chine, la Russie, les Etats-Unis ainsi que l'Union Européenne pour encadrer son programme nucléaire.
Mais en 2018, Donald Trump, alors président des Etats-Unis, a retiré unilatéralement son pays de l'accord, auquel se conformait Téhéran selon l'AIEA, et rétabli de lourdes sanctions contre l'Iran.
Téhéran a depuis fait monter en puissance son programme nucléaire.