Corée du sud: destitué, Yoon Suk Yeol, refuse de se présenter à la convocation des procureurs

15:5115/12/2024, dimanche
MAJ: 15/12/2024, dimanche
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Le nouveau président sud-coréen Yoon Suk Yeol prête serment lors de son investiture devant l'Assemblée nationale à Séoul, le 10 mai 2022. Le 14 décembre 2024, les législateurs sud-coréens ont voté la destitution de Yoon pour l'échec de sa tentative d'instaurer la loi martiale, l'opposition déclarant qu'il s'agissait d'une "victoire du peuple".
Crédit Photo : JEON HEON-KYUN / POOL / AFP
Le nouveau président sud-coréen Yoon Suk Yeol prête serment lors de son investiture devant l'Assemblée nationale à Séoul, le 10 mai 2022. Le 14 décembre 2024, les législateurs sud-coréens ont voté la destitution de Yoon pour l'échec de sa tentative d'instaurer la loi martiale, l'opposition déclarant qu'il s'agissait d'une "victoire du peuple".

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, destitué, a refusé dimanche de se présenter à la convocation de l'équipe de procureurs chargée de l'enquête sur sa tentative d'instauration de la loi martiale le 3 décembre.

Yoon Suk Yeol ne s'est pas présenté, bien que l'équipe spéciale du ministère public lui ait envoyé une convocation mercredi pour un interrogatoire dimanche.

Les procureurs ont l'intention d'envoyer prochainement une deuxième convocation à Yoon Suk Yeol, qui a été désigné comme suspect potentiellement passible de trahison à la suite de la déclaration avortée de la loi martiale.


La Corée du Sud, quatrième économie d'Asie, est en proie à une crise politique de plus en plus grave depuis que Yoon Suk Yeol a déclaré la loi martiale, mesure bloquée par le Parlement quelques heures plus tard.

Yoon Suk Yeol a été destitué samedi par le parlement, dirigée par l'opposition, après que plusieurs législateurs du parti au pouvoir ont soutenu la motion.


Il avait échappé à la première tentative de destitution au début du mois, après que les législateurs de son parti, Le Pouvoir au peuple, avaient boycotté le vote.


Le sort de Yoon Suk Yeol est désormais entre les mains de la Cour constitutionnelle du pays, qui dispose de 180 jours pour confirmer ou infirmer la destitution.
Si la destitution est confirmée, une nouvelle élection présidentielle devra être organisée dans les 60 jours.

Cette décision a ouvert une vaste enquête, y compris contre Yoon Suk Yeol, âgé de 63 ans, qui est devenu le premier président en exercice à faire face à des accusations de trahison et d'insurrection, ainsi qu'à une interdiction de voyager.


Élu en 2022 pour un mandat de cinq ans, jusqu'en 2027, Yoon Suk Yeol a vu son administration réduite à néant après que le principal parti d'opposition, le Parti démocrate, a remporté la majorité lors des élections législatives d'avril de cette année.


À la suite de sa destitution, Yoon Suk Yeol a promis de faire de son mieux pour le pays
"jusqu'à la fin".

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