Le chef de la diplomatie française réagit aux accusations d'Alger

09:5616/12/2024, lundi
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Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s'exprime lors d'une conférence humanitaire pour Gaza au Caire, le 2 décembre 2024.
Crédit Photo : Khaled DESOUKI / AFP
Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s'exprime lors d'une conférence humanitaire pour Gaza au Caire, le 2 décembre 2024.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a réagi ce dimanche aux accusations des autorités algériennes selon lesquelles la DGSE (Direction générale de la Sécurité extérieure) serait impliquée dans des actions visant à déstabiliser l’Algérie. Intervenant sur France Inter, il a qualifié ces allégations d'"infondées et fantaisistes".

"Ce sont des accusations infondées et fantaisistes",
a déclaré le ministre tout en confirmant la convocation de l’ambassadeur de France à Alger, Stéphane Romatet, par le ministère algérien des Affaires étrangères.
"Je confirme cette convocation et je la regrette",
a-t-il ajouté. Il a précisé avoir contacté l’ambassadeur pour lui témoigner son soutien face à cette situation.

Malgré ces tensions, Jean-Noël Barrot a souligné l’importance de maintenir une relation bilatérale stable entre la France et l’Algérie.

"Nous avons une feuille de route établie en 2022 par le président Tebboune et le président Macron, qui projette la relation entre nos deux pays vers l’avenir, et nous souhaitons que cette relation se poursuive. C’est dans l’intérêt des deux nations",
a-t-il affirmé.

Dans la matinée, plusieurs médias algériens, dont
'El Moudjahid',
ont rapporté que l’ambassadeur de France avait été convoqué la semaine précédente pour
"signifier la ferme réprobation des plus hautes autorités algériennes face aux provocations et actes hostiles"
attribués à Paris. Ces médias, citant des
"sources diplomatiques crédibles",
ont affirmé que l’Algérie considère ces agissements comme une atteinte à sa souveraineté et qu’ils
"ne resteront pas sans conséquences".

La colère algérienne a été exacerbée par des révélations diffusées par la chaîne de télévision publique AL 24. Cette dernière a présenté les aveux d’un homme de 35 ans, Aissaoui Mohamed Amine, qui aurait été recruté par la DGSE pour participer à des opérations de déstabilisation.

Selon cette chaîne, les services de renseignement algériens auraient déjoué un complot impliquant l’utilisation d’anciens terroristes pour nuire à la stabilité de l’Algérie.


Les autorités algériennes, à travers ces déclarations, avertissent qu’elles ne resteront pas passives face à ce qu’elles qualifient d’
"attaques incessantes"
contre leur souveraineté. Elles se disent déterminées à
"prendre toutes les mesures nécessaires pour faire face à ces tentatives d’ingérence".

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