Le gouverneur de la Banque d'Italie, Fabio Panetta (à gauche), et le ministre italien de l'Économie et des Finances, Giancarlo Giorgetti (à droite), assistent à la réunion des ministres des Finances du G7 où un appel a été lancé à Israël pour maintenir les services bancaires aux banques palestiniennes, à Stresa, le 24 mai 2024.
Réuni en Italie, le G7 Finances a appelé samedi Israël à "garantir" les services bancaires aux banques palestiniennes, de manière à éviter que des transactions vitales en Palestine occupée soient bloquées.
"Nous appelons Israël à prendre les mesures nécessaires pour garantir que les services bancaires entre les banques israéliennes et palestiniennes restent en place",
exhortent les grands argentiers des pays les plus riches du monde dans leur déclaration finale.
Cet appel survient après la menace brandie cette semaine par Israël de priver les banques palestiniennes d'accès à son propre système bancaire.
Une menace qui avait suscité de fortes inquiétudes à Washington.
"Couper les banques palestiniennes de leurs homologues israéliennes créerait une crise humanitaire"
, avait estimé jeudi la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen, présente à Stresa.
Elle avait précisé avoir écrit au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à ce sujet.
"Ces canaux bancaires sont essentiels pour effectuer des transactions permettant près de 8 milliards de dollars d'importations en provenance d'Israël, y compris l'électricité, l'eau, le carburant et l'alimentaire, et facilitent près de 2 milliards d'exportations par an dont dépendent les moyens de subsistance des Palestiniens",
avait-elle souligné.
Dans sa déclaration finale, le G7 Finances demande donc que
"les transactions financières vitales et les échanges et services essentiels se poursuivent".
Il demande aussi à Israël de
"verser à l'Autorité palestinienne les recettes douanières retenues, compte tenu de ses besoins budgétaires urgents".
Israël collecte en effet des taxes douanières au nom de l'Autorité palestinienne, qu'il est censé lui reverser en vertu des accords d'Oslo signés en 1994.
Or après le 7 octobre, Israël a cessé de reverser l'intégralité de ces recettes douanières, arguant refuser de financer le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu'elle considère comme une
"organisation terroriste".
Les ministres du G7 appellent enfin Israël
"à supprimer ou à assouplir les autres mesures qui ont eu un impact négatif sur le commerce, afin d'éviter d'aggraver encore la situation économique en Cisjordanie".
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