La Cour suprême du Venezuela a validé lundi l'émission d'un mandat d'arrêt à l'encontre du président argentin Javier Milei, avant que la justice argentine n'ordonne à son tour l'arrestation du président vénézuélien Nicolas Maduro dans une autre affaire.
La décision de la Cour suprême vénézuélienne fait suite à une requête du 18 septembre du procureur général Tarek William Saab visant à obtenir un mandat d'arrêt contre M. Milei, mais aussi Patricia Bullrich, ministre de la Sécurité, et Karina Milei, secrétaire générale de la présidence, dans le cadre de l'affaire de l'avion vénézuélien saisi en juin 2022 à Buenos Aires et envoyé aux Etats-Unis.
Tous trois sont notamment accusés de vol aggravé, blanchiment d'argent, privation illégale de liberté, interférence illégale avec la sécurité opérationnelle de l'aviation civile et utilisation d'aéronefs.
Les Etats-Unis avaient ensuite demandé la saisie de l'appareil, arguant qu'il avait été vendu en octobre 2021 à Emtrasur, filiale de la compagnie aérienne publique vénézuélienne Conviasa, par la compagnie iranienne Mahan Air, en violation des sanctions américaines.
L'Argentine a remis l'avion aux Etats-Unis en février sous la nouvelle présidence de Javier Milei.
Diamétralement opposés idéologiquement, les deux présidents vénézuélien et argentin se critiquent, voire s'insultent, régulièrement.
"Plan systématique de répression"
Le tribunal fédéral de Buenos Aires a transmis la demande d'arrestation à Interpol pour que des alertes rouges soient émises, selon la presse locale.
Le Venezuela a rompu le 29 juillet ses relations diplomatiques avec sept pays d'Amérique latine, dont l'Argentine, qui ne reconnaissent pas la réélection fin juillet de M. Maduro face à l'opposition qui revendique la victoire.
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