Chaos politique en Corée du Sud après la tentative avortée de loi martiale et l’échec de la destitution du président Yoon Suk Yeol.
Une situation explosive
Destitution avortée et accusations de manipulation
Une motion de destitution a été soumise au Parlement samedi, mais elle a échoué en raison du boycott des députés du Parti du pouvoir au peuple (PPP), rendant le vote invalide faute de quorum. Selon le PPP, ce blocage a permis d’obtenir de M. Yoon l'engagement de déléguer la gouvernance au Premier ministre et à son parti.
Peu importe la manière dont ils tentent de le justifier, c'est un deuxième coup d'État.
La Constitution sud-coréenne stipule que le président demeure chef du gouvernement et des armées, sauf en cas de démission, d’incapacité ou de destitution. Pour l’opposition, l’abandon de ses pouvoirs par M. Yoon au profit du PPP et du Premier ministre constitue une violation flagrante de cette loi fondamentale.
Enquêtes et interpellations
Le ministère de la Défense a néanmoins confirmé que Yoon Suk Yeol reste légalement le commandant en chef des forces armées, soulignant la complexité de cette crise politique sans précédent.
Nouvelle tentative de destitution
Malgré une impopularité record avec seulement 11% d’approbation selon Gallup, M. Yoon a présenté des excuses publiques pour son coup de force, sans annoncer de démission:
L’opposition prévoit de soumettre une nouvelle motion de destitution samedi, alors que des manifestations massives sont attendues devant le Parlement. Lors du précédent vote, les organisateurs avaient revendiqué une mobilisation d’un million de personnes, tandis que la police en dénombrait 150 000.