France: Nestlé invité à envisager d'arrêter la production d'eau minérale Perrier

La rédaction
16:3416/12/2024, lundi
MAJ: 16/12/2024, lundi
AFP
Nestlé Waters a dû cesser d'exploiter en avril un de ses forages de son site de conditionnement de Perrier à Vergèze (Gard) dans le sud de la France après la découverte de bactéries d'origine fécale.
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Nestlé Waters a dû cesser d'exploiter en avril un de ses forages de son site de conditionnement de Perrier à Vergèze (Gard) dans le sud de la France après la découverte de bactéries d'origine fécale.

L'entreprise Nestlé Waters a été invitée par une autorité française de santé, l'agence régionale de santé d'Occitanie, à envisager de faire "un autre usage" de son site de conditionnement d'eau minérale Perrier, a rapporté lundi la presse française. 

La filiale française du géant suisse, propriétaire aussi de la marque Vittel en France, fait depuis janvier l'objet d'une polémique concernant son usage de traitements de désinfection.


Ces traitements sont interdits pour les eaux minérales, qui doivent avoir une qualité naturelle qui permet de s'en passer.


Nestlé Waters a dû cesser d'exploiter en avril un de ses forages de son site de conditionnement de Perrier à Vergèze (Gard) dans le sud de la France après la découverte de bactéries d'origine fécale.

Dans un rapport daté d'août, cité par la radio publique Radio France et le quotidien Le Monde, l'agence régionale de santé (ARS) d'Occitanie a jugé que ces
"contaminations bactériennes"
, bien que 
"ponctuelles",
sont
"inacceptables pour une eau minérale naturelle".

Elle a
"invité"
Nestlé Waters à
"s'interroger stratégiquement sur un autre usage alimentaire possible de l'exploitation des captages d'eau minérale actuels",
rapportent les deux médias.

Nestlé Waters possède par exemple la marque Maison Perrier, qui ne bénéficie pas de l'appellation d'eau minérale et peut donc faire l'objet de traitements de désinfection.

Selon les deux médias, l'ARS Occitanie a conclu en août que l'usage de certains traitements non autorisés, qui incluent les lampes UV et les filtres à charbon, a bien cessé sur le site de Vergèze.


En revanche, elle a estimé que la microfiltration, dont la réglementation a été assouplie par le gouvernement en 2023, n'est
"pas réglementaire"
en ce qu'elle a un
"effet désinfectant avéré".

Le rapport a également fait mention d'un
"risque virologique"
, les microfiltres n'ayant pas
"d'effet de rétention sur les virus"
, selon Radio France et le Monde.

"Nous opérons le site de Vergèze conformément au cadre fixé par les autorités et sous leur contrôle",
a réagi auprès de l'AFP Nestlé Waters, qui n'a pas souhaité commenter le rapport avant sa version finale.

Le sénateur socialiste Alexandre Ouizille, rapporteur de la commission d'enquête parlementaire sur les pratiques des industriels de l'eau en bouteille, a estimé lundi que le rapport était
"accablant"
pour Nestlé Waters et pour les autorités.

Le gouvernement français avait été avisé par Nestlé en 2021 de son recours à des traitements interdits, selon l'entreprise. Les autorités avaient alors, sans toutefois ébruiter l'affaire ni informer les consommateurs, assoupli la réglementation.


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