France: Une "Gilet jaune" se retrouve devant les tribunaux pour avoir insulté Emmanuel Macron

La rédaction
11:5230/03/2023, Thursday
Yeni Şafak
Valérie, une Gilet-jaune saint-martinghémoise. Crédit Photo: média français / La Voix du Nord
Valérie, une Gilet-jaune saint-martinghémoise. Crédit Photo: média français / La Voix du Nord

Valérie, une Gilet-jaune se retrouve dans l'attente de son procès le 20 juin pour outrage envers une personne dépositaire de l’autorité publique. Elle risque jusqu’à six mois de prison et 22.500 euros d’amende.

Valérie, une Gilet jaune très active sur les réseaux sociaux, a été arrêtée à son domicile le vendredi 24 mars vers 10 heures et placée en garde à vue le jour même, pour avoir insulté le président français Emmanuel Macron en le traitant
"d'ordure"
, selon les médias français.

Ce jour-là, Valérie se retrouve face à trois policiers devant sa porte:
"Je leur ai demandé si c’était une blague; c’est la première fois que je suis arrêtée",
raconte-t-elle. Quelques heures plus tard, vers 18 heures, Valérie est placée en garde à vue.

A l'origine de cette garde à vue, une plainte contre X du procureur du tribunal de Saint-Omer, devant lequel elle a été présentée le jour de son interpellation. Elle sera jugée le 20 juin pour outrage envers une personne dépositaire de l’autorité publique et risque jusqu'à six mois de prison et 22.500 euros d’amende, selon le journal La Voix du Nord.


Le président Emmanuel Macron avait tenu à s'exprimer à la télévision pour tenter de faire adhérer les Français à la réforme des retraites.
"L'ordure va vous parler demain à 13h, pour les gens qui ne sont rien. C'est toujours à la télé qu'on retrouve les ordures",
avait-elle écrit sur Facebook, le mardi 21 mars.

La publication Facebook à l'origine de la garde à vue.

"C’est bien moi qui ai fait cette publication mais je voulais faire un jeu de mots et écrire 'l’or dur', le correcteur a modifié et je n’ai pas relu avant d’envoyer"
, se défend t-elle. Et d'ajouter:

On veut faire de moi un exemple.

Pour rappel, le texte adopté sur la réforme des retraites le 20 mars courant, fait face depuis quelques semaines à un mouvement social d'une très grande ampleur, l'âge initial du départ à la retraite étant passé de 62 à 64 ans.


Les syndicats annoncent une nouvelle journée de mobilisation nationale le 6 avril prochain.


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