Le chef de l'État français a décrit la situation actuelle comme "inadmissible", affirmant que ceux qui ont encouragé ces actes devront en répondre. Macron, qui s'était rendu en Nouvelle-Calédonie le 23 mai, a également rappelé qu'il avait décidé de ne pas convoquer de Congrès pour adopter le projet de réforme électorale constitutionnelle à l'origine des récentes émeutes.
Il appelle à "la constitution d'un nouveau contrat social calédonien" et à un dialogue sur la nature des liens avec la France.
"Il faut toujours plus de temps pour construire que détruire. Mais la patience est toujours la condition de l'espérance", a-t-il écrit, soulignant la nécessité d'une approche patiente et constructive. Le retour à la normale progresse lentement avec la réouverture des écoles et de l'aéroport international de Nouméa, et un couvre-feu désormais repoussé de 18 h à 20 h.
Cependant, les signes des récentes violences restent visibles dans la capitale du territoire avec des bâtiments brûlés, y compris des établissements scolaires et des barrages érigés par les indépendantistes ainsi que des contre-barrages des non-indépendantistes, rapporte le quotidien français.
Pour rappel, le Président français, Emmanuel Macron, a annoncé, lors d'une conférence de presse, le 12 juin courant, la "suspension" de la réforme du corps électoral qui avait mis le feu aux poudres en Nouvelle-Calédonie.
Cette décision intervenait alors qu'après les votes du Sénat le 2 avril et de l'Assemblée nationale le 14 mai, le projet devait encore être adopté par le Parlement réuni en Congrès à Versailles. Ce scénario est devenu hautement improbable après la dissolution surprise de l'Assemblée nationale, dimanche 9 juin.
De facto, le chef d'État français ne peut convoquer de Congrès depuis la dissolution de l'Assemblée.
"Nous pouvons convenir ensemble que les élections européennes auront eu raison de la loi constitutionnelle", avait réagi le Parti de libération kanak (Palika), dans un communiqué publié le 12 juin, le mouvement indépendantiste modéré appelant à "lever les barrages et les blocages".
Dans la cadre de la réforme électorale envisagée par Emmanuel Macron, environ 25 000 habitants, natifs ou résidents depuis dix ans de la Nouvelle-Calédonie, auraient pu intégrer les listes électorales, au risque de marginaliser le peuple autochtone kanak, selon les accusations des indépendantistes. Le mois dernier, l'annonce du projet de réforme avait provoqué des émeutes et des violences sans précédent, depuis les années 1980 sur le "Caillou".
Pour rappel, le Président français avait annoncé, le 9 juin courant, la dissolution de l'Assemblée nationale, après les résultats des élections européennes.
Les Français sont appelés aux urnes le 30 juin (premier tour) et le 7 juillet (second tour) pour des législatives anticipées.
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