Olaf Scholz a perdu lundi le vote de confiance des députés allemands, refermant le chapitre d'un mandat écourté par l'implosion de sa coalition gouvernementale qui va conduire la première économie européenne à des élections législatives le 23 février.
Sans majorité parlementaire depuis plus d'un mois, le chancelier avait posé cette question de confiance au Bundestag dans le but de la perdre et de lancer la procédure officielle pour des élections anticipées.
Le chancelier a souri à cette annonce et s'est tourné vers son vice-chancelier, l'écologiste Robert Habeck, pour lui serrer la main.
Dans les heures précédant, le débat au Bundestag avait tourné à l'inventaire critique des trois années passées au pouvoir par le dirigeant social-démocrate.
Incarner la stabilité
Malgré son impopularité chronique, l'imperturbable dirigeant veut croire en ses chances d'un second mandat.
Le parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD) est crédité de 17 à 19,5%, mais les autres formations excluent toute coopération avec lui.
Le SPD (parti social-démocrate) engrangerait 15% à 17% des voix, les Verts de 11,5% à 14%.
Mais le chancelier a déjà prouvé sa capacité à déjouer les pronostics en remportant les élections en 2021, contre toute attente.
Et il veut renouveler la performance en rassurant par son expérience dans un contexte géopolitique mondial tourmenté et plongé dans l'inconnu par l'élection de Donald Trump à la Maison Blanche.
Les sociaux-démocrates ne perdent d'ailleurs pas une occasion de souligner l'inexpérience de Friedrich Merz, mis sur la touche autrefois par l'ancienne chancelière Angela Merkel (2005-2021) et qui n'a jamais occupé de fonction exécutive locale ou nationale.