Le Premier ministre palestinien se dit prêt à rétablir "l'unité" après la guerre à Gaza

19:206/06/2024, jeudi
MAJ: 6/06/2024, jeudi
AFP
Le nouveau Premier ministre de l'Autorité palestinienne, Mohammed Mustafa, préside une réunion du cabinet à Ramallah, en Cisjordanie occupée, le 2 avril 2024.
Crédit Photo : JAAFAR ASHTIYEH / AFP
Le nouveau Premier ministre de l'Autorité palestinienne, Mohammed Mustafa, préside une réunion du cabinet à Ramallah, en Cisjordanie occupée, le 2 avril 2024.

Le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a déclaré jeudi à Bagdad que l'Autorité palestinienne basée en Cisjordanie occupée était prête à rétablir une direction palestinienne "unifiée" après le conflit qui ravage la bande de Gaza.

Depuis des affrontements fratricides en 2007, le leadership palestinien est divisé entre l'Autorité palestinienne, menée par le Fatah de Mahmoud Abbas, qui exerce un pouvoir limité en Cisjordanie, et le mouvement Hamas qui contrôle la bande de Gaza depuis.


"Nous sommes prêts, en tant que Palestiniens, à assumer nos responsabilités dès le lendemain (du conflit à Gaza) afin d'aider (...) à restaurer l'unité du peuple et la direction palestinienne",
a déclaré M. Mustafa lors d'une conférence de presse aux côtés du ministre irakien des Affaires étrangères Fouad Hussein.

"Il faut également bien se préparer à la création d'un État (palestinien) et aux responsabilités qui en découlent"
, a-t-il ajouté, quelques jours après la reconnaissance de l'État de Palestine par l'Espagne, l'Irlande et la Norvège.

Le rôle de l'Autorité palestinienne après le conflit demeure toutefois encore incertain, en raison de son influence limitée à Gaza et du refus notamment du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'envisager un futur État palestinien.

Des dissensions sont apparues au sommet de l'État israélien autour du scénario de l'après-guerre dans la bande de Gaza, au moment où le gouvernement affirme y mener la
"bataille décisive"
pour anéantir le mouvement palestinien Hamas.

Washington a estimé fin mars qu'une
"Autorité palestinienne redynamisée"
pouvait jouer un rôle pour
"créer les conditions d'une stabilité à la fois en Cisjordanie et dans Gaza".

Une idée balayée par M. Netanyahu, pour qui l'Autorité palestinienne, chassée de Gaza en 2007 par le Hamas et qu'il accuse de
"soutenir"
et
"financer le terrorisme",
n'est
"certainement pas"
une option pour diriger la bande de Gaza.

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