L'AIE prévoit un avenir prometteur pour la géothermie, capable de couvrir 15 % de la demande mondiale en électricité d'ici 2050.
La géothermie, énergie renouvelable issue de la chaleur naturelle des sous-sols et des nappes souterraines, a un avenir prometteur pour répondre aux besoins croissants de la planète en électricité, estime l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui incite les pétroliers à investir dans ce domaine.
La géothermie pourrait couvrir à elle seule 15 % de la croissance de la demande mondiale en électricité entre aujourd'hui et 2050, si le coût des projets continue de diminuer, indique l'AIE dans son rapport de 125 pages, intitulé "L'avenir de l'énergie géothermique", publié vendredi.
Actuellement, seulement 1 % de la consommation mondiale d'électricité provient de la géothermie, selon l'AIE.
Pour atteindre cet objectif ambitieux, l'AIE estime que les techniques de forage utilisées par les industries pétrolières et gazières, alliées à de nouvelles technologies, pourraient être mises à contribution, afin que la géothermie ne soit plus réservée aux zones d'activité volcanique ou tectonique comme c'est le cas actuellement.
Utilisée depuis plus d'un siècle pour chauffer ou rafraîchir des bâtiments ou produire de l'électricité dans une quarantaine de pays, mais à petite échelle, cette technique présente l'avantage d'être plus stable et plus flexible que l'éolien ou le solaire, avec un meilleur rendement, selon le rapport.
Alors qu'une centaine de pays se sont dotés d'un cadre réglementaire pour développer l'énergie solaire et éolienne, seulement 30 l'ont fait pour la géothermie.
Actuellement, les trois pays qui développent le plus le secteur sont la Türkiye, l'Indonésie et le Kenya, mais c'est aux États-Unis que les capacités de production les plus importantes sont installées, principalement construites entre 1980 et 1995.