Le président français Emmanuel Macron a fait part aux chefs de partis réunis mardi au palais de l'Elysée de son souhait de nommer un nouveau Premier ministre "dans les 48 heures", ont indiqué des participants et son entourage à la presse française.
Le chef de l'Etat a rencontré dans l'après-midi les chefs des partis politiques, hors gauche radicale et extrême droite, pour essayer de défricher la route lui permettant de nommer un Premier ministre susceptible d'éviter une nouvelle censure.
Issu de la droite, l'ancien commissaire européen Michel Barnier, en fonction depuis seulement trois mois, a été contraint jeudi de démissionner, après un vote de censure historique à l'Assemblée nationale.
M. Macron avait à la surprise générale dissout l'Assemblée en juin, après la déroute de son camp aux européennes face à l'extrême droite. Les législatives anticipées ont abouti à une Assemblée fragmentée en trois blocs (alliance de gauche, macronistes et droite, extrême droite) sans majorité absolue.
"Compromis"
Si les socialistes, écologistes et communistes étaient là, le parti de gauche radicale de la France Insoumise (LFI), leurs alliés au sein du NFP, n'ont pas été invités, provoquant des tensions entre les partenaires.
Qui pense pouvoir gagner un seul siège sans nous ?
Pour montrer leur bonne foi, les participants de gauche à la réunion ont expliqué vouloir un changement de cap politique, notamment sur les retraites.
Le Rassemblement national (RN), pièce maîtresse de la chute du gouvernement Barnier, n'a, comme LFI, pas été convié mardi.
Avec un déficit qui devrait dépasser les 6% du PIB cette année, la France affiche la pire performance des 27 États membres de l'Union européenne à l'exception de la Roumanie, très loin du plafond de 3% autorisé par l'UE.
Alors que le gouvernement démissionnaire s'était fixé l'objectif de réduire le déficit public à 5% du PIB l'an prochain, le projet de budget n'a pas pu être voté en raison de la censure.