La police kényane a tiré mardi des gaz lacrymogènes et procédé à des arrestations lors d'une marche pacifique contre les féminicides à Nairobi, selon des journalistes de la presse sur place et des ONG.
Un important dispositif policier avait été déployé dans la capitale avant cette manifestation, l'une des nombreuses prévues dans ce pays d'Afrique de l'Est où les violences faites aux femmes restent un problème majeur.
Mardi matin, des policiers ont tiré des grenades lacrymogènes sur un petit groupe de jeunes femmes rassemblées dans le quartier central des affaires de Nairobi (CBD). Ce quartier a été le théâtre de violentes répressions policières lors des manifestations antigouvernementales de cette année, notamment en juin.
Des témoins et des groupes de défense des droits humains ont signalé plusieurs arrestations. Des journalistes ont notamment observé une jeune femme criant tandis qu'elle était emmenée dans un véhicule de police.
La police kényane, déjà critiquée à l'international, avait été mise en cause pour sa répression sanglante des manifestations antigouvernementales plus tôt cette année. Selon la KNCHR, ces violences avaient fait au moins 60 morts.