La Corée du Sud impose une interdiction de voyage à l'étranger au président Yoon Suk Yeol

12:409/12/2024, lundi
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Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol.
Crédit Photo : Handout / Bureau présidentiel sud-coréen / AFP
Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol.

En pleine crise politique, le président sud-coréen fait face à une enquête pour trahison après l'échec de son imposition de la loi martiale.

Une interdiction de voyager pour le président Yoon


Le ministère de la Justice de Corée du Sud a annoncé lundi une interdiction de voyager à l'étranger pour le président Yoon Suk Yeol, selon le diffuseur KBS. Cette décision intervient alors que le président est sous le coup d'une enquête pour trahison, insurrection, mutinerie et abus de pouvoir, à la suite de sa tentative infructueuse de déclarer la loi martiale.

Cette interdiction fait suite à une demande de l'Office d'enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires, tandis que la police examine la possibilité de convoquer le président pour l'interroger ou même envisager son arrestation.


Une crise politique inédite


La tentative de Yoon Suk Yeol d'imposer la loi martiale, rejetée par la majorité des parlementaires, a provoqué une crise politique majeure en Corée du Sud. Bien qu'il ait survécu à une motion de destitution, son gouvernement est fortement critiqué.

Au moins 11 hauts responsables, dont l'ex-ministre de la Défense Kim Yong-hyun et d'autres figures militaires de haut rang, font également l'objet d'une enquête. Une interdiction de voyager a été imposée à ces responsables, et Kim a déjà été arrêté.


Vers une démission anticipée ?


Face aux pressions croissantes, le chef du Parti du pouvoir au peuple (PPP) Han Dong-hoon et le Premier ministre Han Duck-soo ont déclaré que Yoon Suk Yeol ne jouerait plus aucun rôle dans les affaires nationales ou internationales avant son départ anticipé. Ils ont souligné qu’une transition
"ordonnée et rapide"
était nécessaire pour minimiser l'impact de la crise.

L'opposition, menée par le Parti démocratique, a également présenté un projet de loi visant à désigner un conseiller spécial pour enquêter sur les éventuelles violations constitutionnelles commises par Yoon.


Un contrôle militaire toujours sous l'autorité présidentielle


Malgré la crise, le ministère de la Défense a confirmé que le contrôle des forces armées sud-coréennes reste entre les mains du président Yoon en tant que commandant en chef.


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