Crédit Photo : Handout / Bureau présidentiel sud-coréen / AFP
Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol prononçant un discours pour déclarer la loi martiale à Séoul, le 3 décembre 2024.
Le président conservateur sud-coréen Yoon Suk Yeol tente de maintenir son pouvoir, alors qu'une motion de destitution déposée par l'opposition doit être votée samedi au Parlement.
Cette initiative fait suite à sa tentative controversée de décréter la loi martiale mardi soir, rapidement annulée sous la pression des députés et de manifestants en colère.
Six partis d'opposition ont accusé M. Yoon d'avoir
"gravement violé la Constitution et la loi"
en essayant de museler le Parlement à l'aide de l'armée. La motion sera soumise au vote samedi à 19h00 (10h00 GMT), rapporte l'agence Yonhap.
En parallèle, la police sud-coréenne a ouvert une enquête pour
, un crime passible de la peine de mort, bien que cette dernière ne soit plus appliquée depuis 1997.
Un sondage publié par l'agence Realmeter mercredi révèle que 73,6 % des Sud-Coréens soutiennent la destitution du président. Cependant, pour que cette motion soit adoptée, une majorité des deux tiers des votes est nécessaire, ce qui impliquerait la défection d'au moins huit députés du Parti du pouvoir au peuple (PPP) de M. Yoon.
Contexte politique et manifestations
Jeudi, le chef du PPP, Choo Kyung-ho, a déclaré que son parti voterait contre la destitution tout en demandant au président de quitter le parti pour préserver son intégrité.
Pendant ce temps, les manifestations se multiplient dans la capitale, Séoul, où des milliers de citoyens appellent à la démission de M. Yoon.
Le président, très impopulaire depuis son élection en 2022, reste absent des médias depuis son annonce mercredi à l'aube sur la levée de la loi martiale. La situation rappelle les tensions politiques de 1980, lorsque la loi martiale avait été activée pour la dernière fois dans le pays, provoquant une répression sanglante.
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