Un tribunal zimbabwéen a refusé vendredi de libérer sous caution trois militants d'un groupe de défense des droits humains, parmi les dizaines de personnes emprisonnées à l'approche d'un sommet régional ce week-end à Harare.
Le militant Namatai Kwekweza, le responsable syndical Robson Chere et l'ancien conseiller municipal d'Harare Samuel Gwenzi ont été arrêtés le 31 juillet.
Ils ont été sortis d'un avion à l'aéroport d'Harare alors qu'ils se rendaient à une conférence de la société civile. Il leur est reproché d'avoir protesté contre l'arrestation du responsable de l'opposition Jameson Timba et de 78 autres militants arrêtés le 16 juin.
Les arrestations ont été condamnées par des organisations de défense des droits humains, dont Amnesty International et Human Rights Watch, qui dénoncent une répression de la dissidence à l'approche d'un sommet de 16 États de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) à Harare samedi.
Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, prendra la présidence de la SADC lors du sommet.
L'opposition zimbabwéenne subit une vague d'arrestations depuis les élections contestées d'août 2023, remportées par le ZANU-PF, au pouvoir depuis l'indépendance en 1980, sous la présidence d'Emmerson Mnangagwa. Les critiques dénoncent une volonté du pouvoir d'étouffer toute dissidence.