Des soldats de l'armée participent à un exercice anti-infiltration à Taitung.
Pékin a annoncé mercredi des sanctions contre neuf entreprises de défense américaines, en représailles à l'approbation cette semaine par Washington de la vente d'équipements militaires à Taïwan.
La Chine (
"la République populaire de Chine"
) estime que l'île de Taïwan (administrée par
"la République de Chine"
) est l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.
Pékin est vent debout contre toute action perçue comme sapant ses revendications sur l'île ou susceptible de conférer au territoire insulaire une légitimité diplomatique ou militaire.
Les ventes d'armes américaines constituent
"une grave violation"
des engagements de Washington vis-à-vis de Pékin, a déclaré mercredi Lin Jian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse régulière.
"Elles violent gravement la souveraineté et les intérêts de sécurité de la Chine et portent atteinte aux relations sino-américaines"
, a déploré M. Lin, selon qui Pékin a
"protesté officiellement"
auprès de Washington pour marquer sa
"ferme opposition"
. Le porte-parole:
La Chine a pris des mesures de rétorsion ferme et annoncé qu'elle imposerait des sanctions à neuf entreprises du complexe militaro-industriel américain.
Ces entreprises, dont le fabricant aéronautique Sierra Nevada Corporation, verront leurs avoirs en Chine gelés et toutes les transactions avec des personnes et des entités basées en Chine seront interdites, selon un communiqué publié par le ministère chinois des Affaires étrangères.
Depuis 1979, Washington reconnaît Pékin au détriment de Taipei. Mais les États-Unis restent l'allié le plus puissant de l'île et son principal fournisseur d'armes.
Les relations américano-taïwanaises constituent aujourd'hui le principal point de friction entre la Chine et les États-Unis.
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