Au moins 70 personnes sont mortes en une semaine à cause de la vague de froid qui sévit en Afghanistan, pays en proie à une grave crise humanitaire, ont indiqué mercredi les autorités.
Kaboul et plusieurs autres provinces de ce pays pauvre ont vu leurs températures chuter depuis le 10 janvier. La région centrale de Ghor a enregistré les températures les plus basses: -33 C° au cours du week-end du 14 et 15 janvier.
Selon le ministère de la Gestion des catastrophes, au moins 70 personnes sont mortes depuis le début de la vague de froid. Quelque 70.000 bovins, denrée vitale pour les Afghans, ont péri.
Dans les campagnes, des familles sans abri ont été vues blotties autour d'un feu de camp, tandis que dans la capitale enneigée les plus fortunés se rassemblent autour de poêles à charbon traditionnels.
Dans plusieurs provinces du centre et du nord, d'importantes chutes de neige ont provoqué des blocages de routes, selon des images diffusées sur les médias sociaux.
La vague de froid s'est ajoutée aux nombreuses difficultés auxquelles le pays, aux prises avec l'une des pires crises humanitaires au monde, doit faire face. Plus de la moitié de ses 38 millions d'habitants sont confrontés à une insécurité alimentaire aiguë et trois millions d'enfants risquent la malnutrition.
L'économie afghane, déjà malmenée par des décennies de guerre, s'est enlisée dans la crise après que des milliards de dollars d'aide internationale ont été coupés à la suite de la prise du pouvoir par les talibans en août 2021.
La distribution de l'aide humanitaire par les ONG est également affectée depuis que le gouvernement taliban a interdit le 24 décembre aux femmes afghanes de travailler dans les associations. Les principales ONG ont suspendu leurs activités pour protester contre cette décision qui s'applique à tous les secteurs à l'exception de la santé.
Certaines ont depuis quelques jours repris une activité dans ce secteur dans certaines provinces avec du personnel féminin, après avoir obtenu des garanties des autorités selon lesquelles leurs employées pourraient travailler en sécurité et sans entrave.
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