Alexander Turbanov, un prisonnier israélien détenu dans la Bande de Gaza, le 13 novembre 2024.
Un prisonnier israélien détenu dans la Bande de Gaza a exhorté mercredi la population israélienne à manifester pour faire pression en faveur d’un échange de prisonniers avec les Palestiniens, affirmant que les bombardements de l’armée israélienne mettaient en péril la vie des captifs.
Alexander Turbanov, 28 ans, apparaît dans une vidéo diffusée par le groupe palestinien Jihad islamique sur Telegram.
"Depuis plus d'un an, je suis retenu en captivité par les combattants du Jihad islamique. Une année où nous avons manqué de nourriture, d'eau, d'électricité… Aujourd'hui, nous manquons de savon et de shampoing, et j'ai développé des problèmes de peau"
, déclare Turbanov dans la vidéo. S’adressant aux Israéliens, il ajoute:
Lorsque vous mangez ou buvez, pensez à nous, prisonniers, qui n’avons pas cette chance.
Turbanov déplore également que la fermeture du point de passage de Rafah pour faire pression sur Gaza affecte aussi les captifs israéliens. Il affirme que sa vie a été menacée par les opérations militaires d’Israël censées les libérer.
Turbanov a précisé que les combattants du Jihad islamique l'ont plusieurs fois protégé pour éviter sa mort, soulignant que certains ont été blessés ou tués en le préservant. Selon lui, les bombardements israéliens de Gaza constituent un danger permanent pour les captifs israéliens. De plus, il a déclaré:
Ma vie est menacée quotidiennement… Les opérations militaires choisies par Netanyahu pour notre libération pourraient aboutir à ma mort.
Il appelle les Israéliens à
"sortir, bloquer les rues et agir",
les exhortant à se souvenir des captifs. Depuis le début de l’agression israélienne contre Gaza, qui a fait plus de 43 700 morts et 103 200 blessés, Israël estime que plus de 100 de ses ressortissants sont détenus par des factions palestiniennes depuis le 7 octobre 2023.
Les médiations des États-Unis, de l’Égypte et du Qatar n’ont pas permis de mettre en place un cessez-le-feu ni un échange de prisonniers, bien que Washington espère que l’assassinat par Israël du chef du Hamas, Yahya Sinwar, le 18 octobre, débouche sur des avancées. De son côté, le Hamas exige la fin de la campagne militaire dans l’enclave pour mettre un terme aux hostilités.
Les frappes israéliennes ont déplacé presque toute la population de Gaza, avec des pénuries critiques en nourriture, eau potable et médicaments en raison du blocus. Israël fait face à des accusations de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour ses actions dans la Bande de Gaza.
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