Crédit Photo : Ludovic MARIN / AFP
Le président français Emmanuel Macron lors d'une émission télévisée depuis le palais présidentiel de l'Élysée, le jour de la démission du Premier ministre, le 5 décembre 2024.
"L'Etat de barbarie est tombé. Enfin", s'est réjoui le président français Emmanuel Macron dans une publication sur le réseau social X, ce dimanche, quelques heures après la chute du régime syrien de Bachar al-Assad.
Le chef de l'Etat rend
"hommage au peuple syrien, à son courage, à sa patience"
et
"forme pour lui des vœux de paix, de liberté et d'unité"
dans
"ce moment d'incertitude".
La France restera engagée pour la sécurité de tous au Moyen-Orient.
Plus tôt, dimanche, la diplomatie française avait réagi en saluant
"la chute du régime de Bachar al-Assad le 8 décembre 2024, après plus de 13 ans d'une répression d'une grande violence contre son propre peuple".
Qualifiant cette date de
"jour historique pour la Syrie et le peuple syrien"
, le Quai d'Orsay estimait que
"les Syriens ont trop souffert".
"Bachar al-Assad laisse un pays exsangue, vidé d'une grande partie de sa population qui, si elle n'a pas été soumise à l'exil, a été massacrée, torturée et bombardée aux armes chimiques par le régime et ses alliés. La France rend hommage à toutes ses victimes"
, poursuivait le communiqué.
Plaidant pour
, le Quai d'Orsay assurait que
"la France appelle au silence des armes, à la préservation des institutions de l'Etat, au respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la Syrie".
Et de préciser:
"Elle appelle à une transition politique pacifique et respectueuse de la diversité du peuple syrien, qui protège les civils et toutes les minorités, conformément au droit international. Elle appelle tous les Syriens à l'unité, à la réconciliation, et à rejeter toute forme d'extrémisme".
Enfin, le ministère de l'Europe et des affaires étrangères indiquait que
"la France invite ses partenaires à tout mettre en œuvre pour aider les Syriens à trouver le chemin de la réconciliation et de la reconstruction à travers une solution politique inclusive, conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations Unies et à la volonté du peuple syrien"
et qu'elle
"y prendra toute sa part".
Pour rappel, des affrontements ont éclaté le 27 novembre dernier dans la banlieue ouest de la province d'Alep entre les forces du régime et les groupes armés anti-régime.
Le 30 novembre, les groupes anti-régime ont pris la majeure partie du centre d'Alep, avant d'établir leur domination sur toute la province d'Idleb. Après de violents combats, ils ont également pris le contrôle du centre-ville de Hama, puis de plusieurs localités dans la province stratégique de Homs, dans leur progression vers Damas.
Le 6 décembre, les forces militaires de l'opposition ont lancé une opération dans la province de Deraa, près de la frontière jordanienne, et ont repris le contrôle du centre-ville après des affrontements.
Le 7 décembre, toute la province de Soueïda dans le sud de la Syrie est passée sous le contrôle des groupes d'opposition. Le même jour, les forces locales de l'opposition à Quneitra ont pris le contrôle de la capitale provinciale et du centre-ville de Homs, province stratégique menant à Damas, le 7 décembre.
Les groupes progressant vers le sud-ouest de Damas ont pénétré dans les banlieues sud de la capitale le 7 décembre. Les forces du régime ont commencé à se retirer de sites stratégiques, notamment le ministère de la Défense, le ministère de l'Intérieur et l'aéroport international.
Le 8 décembre au matin, les groupes armés anti-régime ont pris le contrôle total de la capitale Damas, marquant la fin du régime d'Assad.
En parallèle, le 1er décembre, l'Armée nationale syrienne, opérant dans la banlieue d'Alep, a lancé, de son côté, l'opération "Aube de la Liberté" contre le groupe terroriste PKK/YPG dans le district de Tall Rifat, libérant la région de la présence terroriste.
#France
#Macron
#Syrie
#politique
#Al-Assad
#diplomatie