Les autorités du Sud-Kivu posent des conditions strictes aux entreprises minières pour la reprise de leurs activités, suspendues depuis une dizaine de jours.
Faire des routes, cultiver des champs, protéger l'environnement, payer ses impôts... les autorités du Sud-Kivu (Est de la RDC) ont posé mardi des conditions aux entreprises minières pour une reprise de leurs activités, suspendues depuis une dizaine de jours.
Le 19 juillet, les autorités de la province, une des plus riches en minerais de la République démocratique du Congo, avaient annoncé la suspension de toutes les activités minières pour, disaient-elles,
"remettre de l'ordre"
dans le secteur.
Un arrêté provincial déplorait alors un
"désordre occasionné par les exploitants"
et, dans un communiqué séparé, le nouveau gouverneur, Jean-Jacques Purusi, conviait les entreprises minières à une réunion ce 30 juillet.
"Le secteur minier doit contribuer au développement du Sud-Kivu",
a-t-il déclaré mardi à la presse avant la rencontre, en déplorant la faiblesse des rentrées d'argent dans les caisses de la province. Selon lui,
"quelque chose ne va pas".
Les entreprises dans l'illégalité vont devoir
"se mettre en ordre en payant les amendes"
et en s'acquittant d'autres obligations, a-t-il détaillé.
Par exemple, elles doivent avoir des bureaux à Bukavu, le chef-lieu de la province, et payer les taxes locales, provinciales et nationales. Elles doivent contribuer à la construction ou réhabilitation de routes, ainsi qu'à l'agriculture et l'élevage, a encore indiqué le gouverneur.
Selon Safanto Bulongo, expert et modérateur de la rencontre, une commission va étudier la situation de chaque entreprise et décider au cas par cas de la levée ou non de la suspension de ses activités.
"Comme opérateurs miniers, nous sommes très engagés derrière l'initiative du gouverneur"
, a assuré au sortir de la rencontre Olivier Chimbula Biuta, président des miniers et directeur d'une coopérative de Bukavu.
"D'autres gouvernements provinciaux"
ont déjà pris ce genre d'initiative, a noté Tybert Kajemba, de l'Observatoire gouvernance et paix (OGP), ONG spécialisée dans les questions minières.
"Il faut aller jusqu'au bout",
a-t-il ajouté.
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