Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, s'exprime lors de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations unies au siège des Nations unies à New York, le 25 septembre 2024.
Le président congolais Félix Tshisekedi a déclaré ne pas rechercher un troisième mandat dans son initiative de vouloir réviser la Constitution de la République démocratique du Congo (RDC) à 4 ans de la fin de son deuxième et dernier quinquennat.
Animant un meeting à Lubumbashi (sud-est), samedi soir, le dirigeant congolais a affirmé que sa déclaration à Kisangani, il y a trois semaines, sur sa volonté de réviser la constitution,
"n'avait un quelconque lien avec un troisième mandat".
"Personne ne changera mon avis sur cette question",
a ajouté Félix Tshisekedi s'engageant à réviser et, si nécessaire,
"changer par référendum"
l'actuelle Constitution qui, selon lui, consacre la
"vente"
de la souveraineté du pays à certains États africains.
"Il y a des pièges dans cette Constitution. Les guerres qui s'en sont suivies, rentrent dans ce cadre de ce que vous avez vu dans cette Constitution à l'article 217. On veut nous obliger à abandonner une partie de notre souveraineté à des États voisins",
a argumenté le président face à des milliers de partisans réunis Place de la poste.
Il a prévenu que
"ceux qui vont manipuler notre population seront exposés (...) à des poursuites de la justice".
Le débat est permis, a dit Tshisekedi, affirmant accepter le débat.
"Mais la manipulation est interdite, surtout lorsqu'elle est destinée à la subversion, à dresser un groupe de Congolais contre d'autres Congolais",
a-t-il précisé.
L'opposition et la société civile craignent que toute initiative de révision ou de changement de la Constitution ne permette au président en fonction depuis 2019 de briguer un troisième mandat, se basant sur une remise du
"compteur à zéro"
après révision.
L'opposant Martin Fayulu a déclaré dimanche être
"le seul président légitimement élu depuis 2018"
et a promis de s'opposer
"fermement, aux côtés du peuple, à son projet désastreux de modification constitutionnelle".
Promulguée en 2006, l'actuelle constitution n'a été révisée qu'en 2011 pour ramener le scrutin présidentiel à un tour et bannir le ministre de la Justice du conseil supérieur de la magistrature.
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