Au moins 90 personnes ont perdu la vie au Mozambique depuis le début des violences déclenchées par les élections controversées du 9 octobre, selon le mouvement local Plataforma Decide, issu de la société civile.
Ce bilan, annoncé vendredi, illustre l’ampleur des tensions dans ce pays d’Afrique australe où la police communique rarement sur les décès liés aux troubles. L’organisation a enregistré ces morts depuis le 21 octobre, date marquant le début des manifestations, quelques jours après l’assassinat de deux figures de l'opposition dans une embuscade à Maputo, la capitale.
Contestations massives contre le pouvoir du Frelimo
Dans la ville de Nampula, des manifestants auraient tenté "d’envahir la résidence du gouverneur", ce qui a conduit la police à intervenir en tirant à balles réelles, selon Ivaldo Nazare, militant de la société civile présent sur les lieux. Ce dernier a recensé cinq décès.
Des résultats électoraux très contestés
Le Conseil constitutionnel du Mozambique doit valider les résultats électoraux avant l’investiture prévue en janvier de Daniel Chapo, candidat du Frelimo déclaré vainqueur. Ce dernier devrait succéder à Filipe Nyusi, président sortant.