Le président ouzbek Shavkat Mirziyoyev.
Le dirigeant ouzbek Chavkat Mirzioïev a assuré mercredi vouloir simplifier les déplacements transfrontaliers avec ses voisins d'Asie centrale, qui multiplient actuellement les initiatives de rapprochement après des décennies de relations souvent tendues.
"Il est nécessaire d'élargir le cercle de nos amis et partenaires, ainsi que d'approfondir la coopération régionale avec nos voisins proches",
a déclaré M. Mirzioïev devant le Parlement, insistant sur
"la nécessité d'adopter un nouveau concept de politique étrangère"
.
Le président ouzbek a indiqué vouloir
"introduire une procédure permettant aux citoyens ouzbeks de franchir la frontière avec le Kazakhstan et le Tadjikistan en utilisant des cartes d'identité"
, au lieu d'un passeport, une décision similaire ayant déjà été mise en œuvre avec le Kirghizstan.
"Le renforcement des relations de bon voisinage entre les pays d'Asie centrale pour garantir la sécurité et la stabilité régionales sera une priorité de la politique étrangère ouzbèke"
, a-t-il affirmé, selon son service de presse.
Ces dernières années, les relations entre les cinq anciennes républiques soviétiques d'Asie centrale —le Kazakhstan, le Kirghizstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Turkménistan, souvent considérées comme des régimes autoritaires— ont connu un réchauffement inédit après trois décennies marquées par des tensions, voire des heurts armés meurtriers.
Depuis la chute de l'URSS, les relations étaient régulièrement compliquées par des différends frontaliers au tracé complexe, ainsi que par la gestion des ressources hydriques, issue d'un système soviétique devenu obsolète.
Le dernier conflit meurtrier dans la région a fait une centaine de morts en septembre 2022 entre le Tadjikistan et le Kirghizstan.
Après avoir déminé sa frontière avec le Tadjikistan en 2021, l'Ouzbékistan a délimité sa frontière avec le Kirghizstan en 2023 et a ouvert de nouveaux passages frontaliers en septembre dernier.
Les cinq chefs d'État intensifient leurs rencontres, notamment pour résoudre les questions de frontières ou s'accorder sur le partage des ressources hydriques. Ils participent également à des formats de discussions appelés C5+1 avec des partenaires tels que la Russie, la Chine, l'Union européenne ou encore les États-Unis.
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