Le dirigeant de l'Ouzbékistan, Chavkat Mirzioïev, a assuré lundi vouloir "raviver l'opposition" au sein du Parlement de ce pays d'Asie centrale, dont le régime reste considéré comme autoritaire par des ONG, malgré des promesses de libéralisation.
Dans son discours, le président, élu en 2016 à la tête de ce pays d’environ 35 millions d’habitants, a proposé "qu'une fois par trimestre, les députés de l'opposition puissent poser au moins une question dans le cadre des questions au gouvernement".
Un constat éloigné de celui des observateurs internationaux de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui avaient regretté "l'environnement politique toujours limité n'offrant pas aux électeurs de véritable choix".
Depuis l'élection de M. Mirzioïev, après un quart de siècle de relative isolation, l’Ouzbékistan s’est ouvert au monde, attirant des investissements étrangers et développant le tourisme.
Cependant, l'opposition politique et la société civile demeurent quasiment inexistantes, tandis que la presse et l'économie restent majoritairement contrôlées par l'État.
Le pays a également chuté dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières, passant en 2024 à la 148e position sur 180 pays, après une courte période d'amélioration.