Les résultats de l'enquête internationale Timss, publiés mercredi, confirment une réalité alarmante: la France reste la dernière en Europe pour les performances en mathématiques des élèves de CM1 et de 4ᵉ. Arthur Leduc, secrétaire général de la CGT Educ'Action 06, voit dans cette situation le reflet d'une défaillance structurelle aggravée par des choix politiques.
Leduc insiste sur les suppressions de postes massives amorcées sous la présidence de Nicolas Sarkozy et poursuivies avec des justifications démographiques qu'il juge fallacieuses.
À chaque réforme, on trouve un prétexte pour réduire les moyens, mais jamais pour répondre aux besoins des élèves et des enseignants.
L'enquête Timss, qui évalue les compétences en mathématiques et sciences, classe les élèves français en CM1 et 4ᵉ à l'avant-dernière place de l'OCDE, soulignant des écarts criants entre les élèves les plus favorisés et les plus défavorisés. En CM1, cet écart atteint 81 points, l'équivalent de deux années d'apprentissage.
Ces inégalités sont le signe d'une école qui ne remplit plus sa mission d'égalité républicaine.
Les résultats français contrastent avec ceux des pays asiatiques comme Singapour et la Corée du Sud, qui caracolent en tête.
La grève générale du service public, marquée par une mobilisation importante des enseignants, vise précisément à alerter sur ces problématiques. Et de conclure:
Il est temps de considérer l'éducation comme une priorité nationale, et non comme une variable d'ajustement budgétaire.
La situation critique des mathématiques reflète un mal-être plus profond du système éducatif français.
La question qui demeure: l'État français prendra-t-il les mesures nécessaires pour enrayer cette spirale descendante et redonner à l'école française son rôle d'ascenseur social ?