La province centrale de Hama échappe complètement au contrôle du régime d'Assad pour la première fois depuis le début de la guerre civile syrienne, soulignant ainsi son importance stratégique cruciale.
Cette position géographique stratégique fait de Hama un point essentiel dans le conflit, influençant directement le cours de la guerre, notamment à travers les villes de Homs, Lattaquié et Damas.
L'autoroute M5, reliant Alep à Damas via Hama, traverse les principales provinces de la Syrie, facilitant le transport entre les zones stratégiques. Avec Hama désormais sous le contrôle des groupes armés anti-régime, la connexion entre Damas, Idlib et Alep est coupée, mettant en péril les lignes de communication du régime. Cette situation ouvre également la voie à une potentielle avancée de l'Armée nationale syrienne vers Damas, ce qui constituerait une menace majeure pour le pouvoir d'Assad.
Si les forces anti-régime poursuivent leur avancée vers Homs et Damas, le régime pourrait perdre sa connexion vitale avec la Méditerranée.
Hama: une ville marquée par les massacres
Hama a été un lieu clé dans l’histoire récente de la Syrie, surtout lors des événements tragiques de 1982. En février de cette année-là, le président de l’époque, Hafez Al-Assad, lança une opération militaire brutale contre les Frères musulmans, entraînant le massacre d’au moins 30 000 civils.
Conflits actuels en Syrie
Le 30 novembre, des groupes anti-régime ont pris une grande partie du centre d'Alep après une avancée rapide depuis l'ouest de la ville, consolidant ainsi leur contrôle sur la province d'Idlib. Le 1er décembre, l'Armée nationale syrienne a lancé l’opération "Aube de la liberté" contre les forces terroristes PKK/YPG, libérant la ville de Tall Rifaat.
Le YPG, une branche syrienne du PKK, a tenté d’établir un "corridor terroriste" le long de la frontière turque. En réponse, la Türkiye a déployé des troupes pour empêcher cette avancée et protéger ses frontières ainsi que la population locale contre la menace terroriste.