La justice américaine a inculpé le magnat indien de l'énergie pour corruption, provoquant jeudi un effondrement boursier de son conglomérat et l'annulation d'une opération financière majeure.
Réputé proche du Premier ministre Narendra Modi, Gautam Adani, 62 ans, est accusé d'avoir versé des pots-de-vin à des fonctionnaires indiens pour obtenir des contrats dans l'énergie solaire, au détriment d'investisseurs basés aux États-Unis.
Le groupe Adani n'a pas encore répondu aux sollicitations de la presse.
Une fraude de plusieurs millions
Les inculpations concernent également Sagar Adani, neveu du magnat et dirigeant d'Adani Green Energy, ainsi qu'un autre responsable. Ils sont accusés d'avoir dissimulé ce système de corruption alors qu'ils tentaient de lever des fonds auprès d'investisseurs internationaux. Gautam Adani fait face à des charges de fraude en matière de valeurs mobilières et de fraude électronique.
Une proximité dérangeante
Cette affaire remet en question l'intégrité de l'empire Adani, qui opère dans des secteurs variés, allant de l'énergie aux infrastructures portuaires et médiatiques.
Réactions et antécédents
Le Congrès indien, principal parti d’opposition, a réclamé une commission d’enquête parlementaire, estimant que l’enquête américaine confirme leurs critiques.
Un acteur clé des énergies renouvelables
Malgré ces scandales, le groupe Adani poursuit ses investissements dans les énergies renouvelables, un secteur stratégique pour l'Inde. En partenariat avec TotalEnergies, le groupe construit au Gujarat le plus grand parc d’énergie renouvelable au monde, mêlant éolien et solaire.
Né à Ahmedabad dans une famille modeste, Gautam Adani a bâti un empire depuis ses débuts en 1988 dans le commerce. Pourtant, ses méthodes restent sous le feu des projecteurs, alimentant des critiques sur sa gestion et ses pratiques commerciales.