Crise au Sénégal: l'UE fait rentrer l'essentiel de sa mission d'observation

18:2612/02/2024, Pazartesi
AFP
Image illustrant les relations entre le Sénégal et l'Union européenne.
Image illustrant les relations entre le Sénégal et l'Union européenne.

La mission déployée par l'Union européenne au Sénégal pour observer la présidentielle a décidé de faire rentrer la plupart de ses observateurs en raison de la remise en cause du calendrier électoral, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

"Au vu de l'incertitude du calendrier électoral, la MOE (Mission d'observation électorale) a entrepris le retour des observateurs de longue durée"
, a-t-elle dit. Ils étaient 32 à s'être déployés le 2 février.

Ils avaient été précédés mi-janvier par une équipe cadre de dix membres qui, elle, reste au Sénégal
"pour suivre attentivement l'évolution du processus"
, a dit la mission.

Ce rappel fait suite à l'annonce de dernière minute, le 3 février, par le président Macky Sall du report au 15 décembre de la présidentielle prévue initialement le 25 février.


L'Assemblée nationale a entériné le maintien à son poste du président Sall jusqu'à la prise de fonction de son successeur, a priori donc début 2025. Le mandat du président Sall expirait officiellement le 2 avril.


Cette décision a provoqué un tollé et donné lieu à des manifestations réprimées par la force. Trois personnes ont été tuées.

La mission européenne
regrettant
"les violences qui ont touché des citoyens et des journalistes",
se dit inquiète que:

Les décisions des autorités de reporter le scrutin présidentiel puissent constituer une rupture avec la longue tradition de démocratie du Sénégal.

Elle souligne
"l'importance"
de respecter la liberté de la presse et de
"garantir aux citoyens sénégalais le libre exercice de leur droit de vote"
dans le respect de la Constitution.

Plus de 130 observateurs issus des 27 États membres de l'UE, de la Suisse, de la Norvège et du Canada devaient être déployés.


À lire également:





#Sénégal
#élections
#présidentielle
#UE
#manifestation
#droits
#presse
#Macky Sall