L'Angola, médiateur dans le conflit entre Kigali et Kinshasa, a accusé pour la première fois les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda d'avoir violé le cessez-le-feu dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), dans un communiqué transmis à l'AFP mardi.
Le Mouvement du 23 mars (M23), une rébellion soutenue par Kigali, a conquis depuis 2021 de vastes pans de territoires dans l'est de la RDC, aux dépens des Forces armées congolaises (FARDC).
Début août, la médiation angolaise a obtenu la signature d'un accord de cessez-le-feu entre le Rwanda et la RDC.
Dimanche, le M23 s'est provisoirement emparé de la ville de Kalembe, située dans la province troublée du Nord-Kivu (est), après de violents combats contre des milices locales appuyant l'armée congolaise, selon des sources locales.
L'éventuelle implication des forces armées rwandaises ou congolaises dans ces combats n'a pas pu être confirmée par l'AFP.
Médiateur désigné de l'Union africaine dans ce conflit qui empoisonne les relations entre Kinshasa et Kigali, l'Angola joue un rôle de premier plan dans le processus de paix mais s'exprime rarement en public sur le dossier.
Sollicité, le gouvernent congolais n'a pas souhaité réagir.