La santé mentale des jeunes enfants soulève des enjeux cruciaux, selon Santé publique France. Dans un communiqué, l'agence révèle que "8,3 % des enfants de 3 à 6 ans présentent des difficultés de santé mentale probables ayant un retentissement sur leur vie quotidienne".
Ces résultats, publiés dans le cadre de l'étude Enabee, reposent sur une évaluation croisée des points de vue des parents et des enseignants.
Les garçons apparaissent particulièrement vulnérables, avec 11,3 % affectés, contre 5,2 % pour les filles.
Des consultations encore trop limitées
Toutefois, parmi ceux identifiés comme présentant des troubles impactant leur quotidien, seul un tiers a bénéficié d'un accompagnement spécialisé.
Santé publique France souligne que ces résultats, bien qu'interprétés avec prudence en raison de la nature déclarative des données, montrent l'urgence d'intervenir dès le plus jeune âge. Et l'agence de préciser:
Ces travaux confirment qu'il est nécessaire d'améliorer les dispositifs d'accompagnement en santé mentale avant l'âge de 6 ans.
Une priorité de santé publique
L'étude Enabee s'inscrit dans cette dynamique. Elle sera renouvelée périodiquement pour suivre l'évolution des indicateurs de santé mentale et éclairer les politiques publiques.
Santé publique France s'emploie également à promouvoir les compétences psychosociales (CPS) comme levier clé pour la santé mentale.
En renforçant les dispositifs dès la petite enfance, l'objectif est clair: garantir aux jeunes générations un bien-être mental qui leur permettra de s'épanouir pleinement, selon l'agence publique de santé.