Plus de 17 millions d'électeurs mozambicains sont appelés mercredi à voter pour leur futur président, le sortant Filipe Nyusi ne pouvant se présenter à un troisième mandat, conformément aux termes de la constitution.
Le Frelimo, parti au pouvoir depuis l'indépendance, est donné grand favori, sans suspense, mais son candidat, l'inconnu Daniel Chapo, affronte trois autres prétendants à la fonction suprême.
Daniel Chapo, l'inconnu favori
Le candidat du Front de libération du Mozambique (Frelimo), Daniel Chapo, choisi en mai par le comité central du parti à la surprise générale, en l'absence de consensus entre factions rivales, est pressenti pour devenir le prochain président du Mozambique.
Diplômé en droit, cet ancien professeur de sciences politiques et animateur radio, de grande taille et au front dégarni, est gouverneur de la province centrale d'Inhambane depuis 2016.
Il était, jusqu'à sa désignation comme candidat à la présidentielle, peu connu des électeurs mozambicains.
Venancio Mondlane, l'outsider ambitieux
Élancé et ambitieux, l'outsider soutenu par le parti Podemos, Venancio Mondlane, 50 ans, a suscité l'enthousiasme lors de sa campagne, marqué par ses discours enflammés. Plusieurs experts estiment qu'il fait de l'ombre à la Renamo, principal parti d'opposition au Parlement sortant.
Avec un visage allongé, une chevelure abondante et souvent vêtu d'un costume trois-pièces, il a quitté la Renamo en juin après avoir échoué à en prendre la direction.
Après avoir quitté la Renamo, il s'est allié ces derniers mois avec le parti Podemos ("nous pouvons", en portugais), une dissidence du Frelimo.
Ossufo Momade, l'opposant historique
Crâne dégarni, figure imposante et lunettes fines, Ossufo Momade, 63 ans, dirige la Résistance nationale du Mozambique (Renamo), une ancienne rébellion devenue le principal parti d'opposition, depuis 2019, année de la signature d'un traité de paix définitif avec le gouvernement du Frelimo.
Engagé très jeune dans l'armée, il rejoint la Renamo peu après le début de la guerre civile (1975) et devient l'un des principaux chefs militaires lors de la signature des accords de paix de 1992.
Lutero Simango, au centre-droit
Lutero Simango, 64 ans, dirige la troisième force politique du pays, le Mouvement démocratique mozambicain (MDM) de centre-droit, depuis 2021, date à laquelle il a succédé à son frère influent, Daviz Simango, aujourd'hui décédé.
Le MDM a été créé en 2009 après une scission avec la Renamo.