Philippe Lazzarini, directeur de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), a décrit la situation prévalant dans la Bande de Gaza comme une "descente vertigineuse dans la barbarie", soulignant le besoin désespéré de diplomatie et de mettre un terme à la violence.
Il a révélé que plus de 220 membres du personnel de l'UNRWA avaient été tués au cours du conflit - le bilan le plus lourd de l'histoire des Nations unies -, soulignant ainsi les conditions désastreuses dans lesquelles vivent les civils et les travailleurs humanitaires.
Plus de 650 000 enfants sont privés d'une nouvelle année scolaire, contraints de faire face aux traumatismes, à la faim et à la perte d'êtres chers.
Les écoles et les infrastructures essentielles ont été détruites, plus des deux tiers des bâtiments de l'UNRWA ayant été touchés par les violences, laissant de nombreuses familles sans protection.
Chaque enfant de Gaza est traumatisé, et beaucoup porteront des séquelles à vie.
Il a appelé à un accord qui garantirait la libération des prisonniers en toute sécurité, l'acheminement de l'aide humanitaire essentielle à Gaza et un cessez-le-feu qui apporterait un répit aux habitants de la Bande de Gaza, du Liban, d'Israël et de l'ensemble de la région.
Israël poursuit son offensive implacable sur la Bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier et ce, en dépit des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat.
Les attaques continues d'Israël ont déplacé la quasi-totalité de la population de la Bande de Gaza, exacerbant les pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments résultant d'un blocus de longue date.
Israël est actuellement poursuivi pour "crime de génocide" devant la Cour internationale de justice en raison de ses agissements dans la Bande de Gaza.