Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau.
Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a plaidé en faveur de l'interdiction du voile pour les sorties scolaires, notamment pour les accompagnatrices d'élèves.
S'exprimant mercredi soir au micro de BFMTV, le locataire de la Place Beauvau estime que
"le voile c'est la victoire de l'islamisme".
Et de souligner:
Je pense que le voile c'est un marqueur pour inférioriser le statut de la femme.
Et le ministre de l'intérieur d'expliquer:
"Pour les accompagnatrices scolaires, il y a l'école dans les murs où le voile est interdit et il y a l'école hors-les-murs et je pense qu'Il faut que le voile pour l'école hors-les-murs soit aussi interdit".
Pour Bruno Retailleau le voile dans les compétition sportives devrait aussi être interdit
"puisque tous les symboles religieux, politiques, ou syndicaux nuisent aux valeurs qui nous rassemblent qui sont les valeurs du sport",
a-t-il justifié.
Cependant, il n'y a pas de majorité pour défendre cette interdiction, a regretté le ministre.
"Céder là-dessus (sur le voile, ndlr) c'est céder à un islamisme rampant'
", a-t-il insisté.
Pour celles et ceux qui soutiennent ce voile comme simplement un signe de liberté, qu'ils aillent en Iran.
"Pourquoi il y a des jeunes femmes qui meurent pour avoir cette liberté précisément d'ôter le voile ?",
s'est-il interrogé. Avant de conclure:
"Nous sommes en France, c'est la République française''.
Lors de son passage devant la commission des lois de l'Assemblée nationale le 2 octobre dernier, Bruno Retailleau avait dénoncé
"un islam politique très intrusif (...) avec une matrice idéologique très précise avec la prééminence de la loi coranique et l'infériorisation de la femme, l'antisémitisme qui se découvre sous le masque de l'antisionisme et l'instrumentalisation de l'islamophobie''.
Et d'ajouter:
Il faut passer de la lutte contre le séparatisme à la lutte contre l'islam politique.
Je vais demander à la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure, ndlr) un rapport circonstancié et, pour la partie non secret-défense, je suis prêt à la porter au public. J'assumerais ce
"name and shame".
Le ministre de l'Intérieur souhaiterait ainsi créer "
une nouvelle incrimination pénale qui permettrait des dissolutions au-delà de ce que mon prédécesseur a pu faire''.
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