La possible influence de la Türkiye sur la proposition de changement de la structure du conseil de sécurité de l’ONU par les Etats-Unis

19:4815/09/2024, Pazar
MAJ: 16/09/2024, Pazartesi
Ömer Faruk Doğan

L’organe le plus reconnu et connu des Nations Unies est le Conseil de Sécurité de l’ONU. Il figure régulièrement dans l’actualité, surtout depuis la guerre entre l’Ukraine et la Russie et l’occupation injuste et illégale de Gaza par Israël, en tant que l’un des organes les plus actifs et influents de l’ONU. Le Conseil de Sécurité de l’ONU est composé de 15 membres : 5 membres permanents ayant le droit de veto, à savoir les États-Unis, la Russie, la Chine, le Royaume-Uni et la France, et 10 membres

L’organe le plus reconnu et connu des Nations Unies est le Conseil de Sécurité de l’ONU. Il figure régulièrement dans l’actualité, surtout depuis la guerre entre l’Ukraine et la Russie et l’occupation injuste et illégale de Gaza par Israël, en tant que l’un des organes les plus actifs et influents de l’ONU.


Le Conseil de Sécurité de l’ONU est composé de 15 membres : 5 membres permanents ayant le droit de veto, à savoir les États-Unis, la Russie, la Chine, le Royaume-Uni et la France, et 10 membres non-permanents, sans droit de veto, élus tous les deux ans par l’Assemblée Générale des Nations Unies. Cet organe est considéré comme le plus stratégique.


Depuis 2003, avec l’approche et la stratégie innovantes de notre Président à l’époque, la Türkiye a renforcé ses relations avec l’Afrique, ce qui a contribué à la stabilité et a donné des résultats importants. Cependant, l'Afrique continue de remettre en question sa position au sein de l'ONU. Bien que l'Afrique soit représentée par 54 pays, représentant plus de 25 % des membres des Nations Unies, elle ne bénéficie pas d'une représentation proportionnelle et efficace.


Cette situation est également mise en évidence par l'une des déclarations les plus célèbres de notre Président, M. Recep Tayyip Erdoğan, qui a proclamé : "Le monde est plus grand que cinq". Ce message, tout comme il a trouvé une résonance en Türkiye, a également trouvé une place particulière au niveau international. L'effet le plus marquant de cette déclaration s'est fait sentir par l'intensification des objections de l'Afrique à sa sous-représentation.


L'Union africaine, s’inspirant de la déclaration de notre Président, a activement cherché à obtenir une position qui reflète la taille et le nombre de ses pays membres. Elle a donc réclamé un siège permanent avec un droit de veto similaire à celui des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité. L'Union africaine a intensifié ses efforts pour que cette question devienne une priorité au sein des Nations Unies.


Les efforts déployés par notre Président, qui a à plusieurs reprises mis en avant la déclaration "Le monde est plus grand que cinq" lors des réunions de l'Assemblée Générale des Nations Unies, ont exercé une pression sur la scène internationale. Les États-Unis, afin d'atténuer cette pression, semblent avoir adopté une nouvelle approche.


En effet, Linda Thomas-Greenfield, l'ambassadrice des États-Unis auprès de l'ONU, a déclaré à Reuters qu'une réforme de la structure du Conseil de Sécurité de l'ONU était envisageable, compte tenu de la conjoncture actuelle. Elle a suggéré la possibilité d'ajouter deux sièges permanents pour l'Afrique sans droit de veto.


Bien que cette initiative semble viser à apaiser de nombreux pays mécontents du soutien des États-Unis à Israël dans la bande de Gaza, elle est également interprétée comme une tentative de contrer l'influence croissante de la Chine en Afrique et de renforcer les relations de l'Afrique avec les pays du Pacifique. Les experts de New York voient cette réforme comme un pas vers une plus grande pluralité, même si elle n'est pas radicale.


Cette proposition devrait être discutée lors de la prochaine session de l'Assemblée Générale des Nations Unies, qui débutera le 22 septembre 2024. Lors de cette session, notre Président devrait également s'exprimer lors de la séance d'ouverture. Selon la charte actuelle de l'ONU, toute modification de la structure du Conseil de Sécurité nécessite l'approbation des deux tiers de l'Assemblée Générale.


En outre, selon les déclarations faites à Reuters, les États-Unis envisageraient également de créer un siège tournant pour les petits États insulaires en développement, en plus des deux sièges permanents pour les pays africains au Conseil de Sécurité. Les États-Unis prévoient de discuter de cette proposition lors des réunions pertinentes de l'ONU le jeudi 12 septembre.


Bien que les États-Unis soient favorables à l'ajout de deux sièges permanents pour les pays africains et pour les petits États insulaires en développement, ils ne prévoient pas d'accorder de droit de veto à d'autres pays en dehors des cinq membres permanents actuels. Cette réforme pourrait revitaliser le Conseil en offrant une représentation plus large et en renforçant sa légitimité.


Au moins à ce stade, cette initiative montre que la proposition de notre Président pour une réforme du Conseil de Sécurité de l'ONU a trouvé un écho important au sein de l'organisation.


Dans le cadre de la "Vision de la Türkiye" pour le nouveau siècle de notre République, et depuis juin 2023, sous la direction de notre Président et avec le leadership de notre Ministre des Affaires Étrangères, M. Fidan, la "politique étrangère entrepreneuriale et humanitaire", axée sur la transformation régionale et systémique, a trouvé un écho non seulement dans notre région mais aussi à l'échelle mondiale, notamment au sein de l'ONU.


Nous voyons également que cette approche constructive et centrée sur l'humain dans la politique étrangère de la Türkiye a eu des répercussions positives, notamment en ce qui concerne le renforcement de nos relations avec l'Afrique. Il est possible de prévoir que cette politique étrangère et cette vision, qui se sont dégagées des débats internes, continueront d'avoir des effets positifs croissants dans le futur et de contribuer à la paix internationale. La proposition de réforme actuelle du Conseil de Sécurité de l'ONU en est déjà un signe précurseur.

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