L'administration Biden propose un accord d'armement de 8 milliards de dollars avec Israël

09:475/01/2025, dimanche
MAJ: 5/01/2025, dimanche
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Des proches pleurent les corps des membres de la famille Ghoula à l'hôpital arabe Al-Ahli, également connu sous le nom d'hôpital baptiste, après que leur maison ait été touchée par une frappe israélienne dans le quartier de Shujaiya de la ville de Gaza, dans le nord de la bande de Gaza, le 4 janvier 2025, alors que la guerre entre Israël et les militants du Hamas se poursuit.
Crédit Photo : Omar AL-QATTAA / AFP
Des proches pleurent les corps des membres de la famille Ghoula à l'hôpital arabe Al-Ahli, également connu sous le nom d'hôpital baptiste, après que leur maison ait été touchée par une frappe israélienne dans le quartier de Shujaiya de la ville de Gaza, dans le nord de la bande de Gaza, le 4 janvier 2025, alors que la guerre entre Israël et les militants du Hamas se poursuit.

Le département d'État américain a "informellement" notifié le Congrès d'un projet d'accord d'armement de 8 milliards de dollars avec Israël, incluant des munitions pour avions de chasse et des obus d'artillerie, selon une source proche du dossier.

Le département d'État a présenté cet accord comme une initiative visant à
"soutenir la sécurité à long terme d'Israël en réapprovisionnant les stocks de munitions essentielles et les capacités de défense aérienne",
a confié une source à Anadolu sous couvert d'anonymat.

"Le président a clairement affirmé qu'Israël a le droit de défendre ses citoyens, dans le respect du droit international et du droit international humanitaire, et de dissuader les agressions de l'Iran et de ses organisations affiliées. Nous continuerons à fournir les capacités nécessaires à la défense d'Israël",
a déclaré la source.

L'accord, qui a été rapporté en premier par Axios, intervient à l'approche des derniers jours du mandat du président Joe Biden, avant l'inauguration de Donald Trump le 20 janvier.

La vente d'armements proposée, qui doit encore être approuvée par le Congrès, comprend des missiles AIM-120C-8 AMRAAM pour se défendre contre les menaces aériennes, y compris les drones, des obus d'artillerie de 155 mm, des bombes à petit diamètre, des ogives de 500 livres, des fusées de bombes et d'autres équipements connexes.


La vente verra les munitions livrées à partir des stocks actuels des États-Unis, tandis que la majorité des équipements devront être produits et livrés dans un ou plusieurs ans, a précisé la source.


Les États-Unis sont confrontés à des critiques pour avoir fourni de l'aide militaire à Israël, alors que plus de 45 650 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont été tués dans la bande de Gaza depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023.


Près de 1 200 personnes ont perdu la vie dans l'attaque transfrontalière menée par le groupe palestinien, selon les chiffres israéliens.


Plusieurs organisations de défense des droits de l'homme, anciens responsables du département d'État et législateurs démocrates ont exhorté l'administration Biden à suspendre les transferts d'armements vers Israël, invoquant des violations des lois américaines, notamment la loi Leahy, ainsi que des violations du droit international et des droits de l'homme.

Israël rejette ces allégations.


La loi Leahy, nommée d'après l'ancien sénateur Patrick Leahy, oblige les États-Unis à suspendre l'assistance militaire à des unités militaires ou de maintien de l'ordre étrangères si des preuves crédibles de violations des droits de l'homme sont présentées.


En mai, Biden a suspendu l'envoi de 1 800 bombes de 2 000 livres et de 1 700 bombes de 500 livres vers Israël en raison de son offensive sur la ville de Rafah, dans le sud de Gaza, en citant les pertes civiles dans l'enclave comme conséquence des bombes. En juillet, il a décidé de reprendre l'envoi des bombes de 500 livres vers Israël après une pause de deux mois.


Le flux d'autres équipements militaires vers Israël a toutefois continué, notamment 20 milliards de dollars de jets de combat et d'autres fournitures militaires approuvées par le département d'État en août.


Les États-Unis, qui fournissent chaque année 3,8 milliards de dollars d'assistance à la sécurité à Israël, sont de loin le plus grand fournisseur d'armements de Tel Aviv, avec plus de 70 % des importations d'armements d'Israël provenant des États-Unis, selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm.

Des armes fabriquées aux États-Unis ont été documentées dans plusieurs frappes israéliennes sur Gaza ayant entraîné des victimes civiles, bien que les autorités américaines aient refusé de confirmer ces faits.


Un rapport du département d'État en mai a indiqué qu'il est
"raisonnable de conclure"
qu'Israël a utilisé des armes américaines de manière incompatible avec le droit international humanitaire. Cependant, le rapport s'est abstenu de tirer une conclusion définitive, précisant qu'il ne disposait pas d
'"informations complètes".

En novembre, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l'ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.


Israël est également confronté à une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice en raison de sa guerre meurtrière contre Gaza.


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