À un an de l’élection présidentielle prévue au Cameroun, la tension monte entre le parti d’opposition Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) et l’organe chargé de l’organisation des élections, Elections Cameroon (Elecam). Maurice Kamto, président du MRC, a récemment exprimé ses préoccupations lors d’une conférence de presse, dénonçant des manquements graves dans la publication des listes électorales provisoires. Selon lui, près de 120 000 citoyens camerounais pourraient ne pas voir leurs noms figurer sur ces listes, ce qui soulève des questions sur la transparence et l’intégrité du processus électoral.
Des accusations graves
Kamto évoque des difficultés rencontrées par les citoyens lors de l’inscription, notamment des horaires restreints et des exigences excessives pour les électeurs vivant à l’étranger. Ces obstacles, selon lui, ont contribué à un taux d’inscription anormalement bas, qui semble intentionnellement dirigé contre son parti.
La réponse d’Elecam
Face à ces accusations, Erik Essousse a invité les partis politiques et les électeurs à consulter les listes provisoires avant la fin du mois de novembre et à signaler toute irrégularité auprès des commissions compétentes. Cette réponse, bien que proactive, n’a pas suffi à apaiser les craintes soulevées par le MRC. Hilaire Kamga, un spécialiste des questions électorales, souligne que le manque de transparence et les doutes sur l’indépendance d’Elecam exacerbent la méfiance des Camerounais envers le fichier électoral.
Une contestation plus large
2025 au cœur des enjeux politiques
Cette situation met en lumière un climat politique tendu, où la confiance entre les différentes institutions est mise à mal. Le MRC, en saisissant la justice, cherche à faire entendre sa voix et à contester ce qu'il considère comme une manipulation du processus électoral.
Les tensions entre le MRC et Elecam illustrent les défis auxquels le système politique camerounais doit faire face pour garantir des élections libres et transparentes.