Vote samedi à la Chambre américaine des représentants sur l'aide à l'Ukraine et Israël

La rédaction
10:1318/04/2024, Perşembe
AFP
Des textes prévoient près de 61 milliards de dollars pour aider l'Ukraine, plus de 26 milliards de dollars pour soutenir Israël et plusieurs milliards de dollars pour Taïwan.
Crédit Photo : CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP
Des textes prévoient près de 61 milliards de dollars pour aider l'Ukraine, plus de 26 milliards de dollars pour soutenir Israël et plusieurs milliards de dollars pour Taïwan.

La Chambre américaine des représentants va voter samedi sur des enveloppes de plusieurs milliards de dollars pour l'Ukraine, Israël et Taïwan, des textes qui ont reçu le soutien appuyé du président Joe Biden.

Les élus se prononceront sur quatre propositions de loi dont les contours ont été dévoilés en début d'après-midi mercredi.


La première prévoit près de 61 milliards de dollars pour aider l'Ukraine - principalement de l'aide militaire.

Des textes distincts planifient également le déblocage de plus de 26 milliards de dollars pour soutenir Israël et plusieurs milliards de dollars pour Taïwan.

Le chef républicain de la Chambre américaine des représentants, Mike Johnson, qui a longtemps bloqué l'envoi de fonds pour l'Ukraine, a déclaré:


C'est un message très important que nous allons envoyer au monde cette semaine.

Empêtré dans des querelles partisanes, le Congrès bute depuis des mois sur l'adoption d'une enveloppe pour Kiev, en guerre avec la Russie depuis février 2022.


Tribune de Biden


Dans un communiqué publié dans l'après-midi, le président américain Joe Biden s'est dit
"très favorable"
à ces enveloppes.

"La Chambre des représentants doit adopter ces textes cette semaine et le Sénat devra agir dans la foulée",
a exhorté le dirigeant démocrate, qui plaide depuis des mois pour l'envoi de ces fonds.

Mercredi matin, il a réitéré son appel dans les colonnes du Wall Street Journal.


"À la fois l'Ukraine et Israël sont attaqués par des ennemis impudents qui cherchent leur annihilation"
, a-t-il lancé dans une tribune.

Si les deux pays sont tout à fait capables de défendre leur propre souveraineté, ils dépendent pour ce faire de l'aide américaine, y compris en armements.

"Et nous sommes à un moment charnière"
, écrit-il dans le quotidien.

Selon lui, le président russe Vladimir Poutine
"veut soumettre le peuple ukrainien et absorber sa nation dans un nouvel empire russe"
, estimant également que:

Le gouvernement iranien veut détruire Israël, et ainsi raser à jamais de la carte le seul État juif au monde.

"L'Amérique ne doit jamais accepter aucun de ces résultats"
, a asséné Joe Biden.

Motion de censure


L'Ukraine manque désespérément de munitions dans sa guerre face à la Russie et les crédits américains sont épuisés.


Une enveloppe de 60 milliards de dollars d'assistance militaire et économique pour l'Ukraine avait été adoptée au Sénat en février. Mais les républicains de la Chambre des représentants ont refusé d'examiner le texte - en raison, entre autres, d'un différend sur la question de l'immigration.

S'il est adopté par la Chambre à majorité républicaine, le lot de textes dévoilé mercredi sera ensuite étudié par le Sénat à majorité démocrate, avant éventuellement d'arriver sur le bureau de Joe Biden pour promulgation.


L'annonce de Mike Johnson a été rejetée par certains de ses collègues républicains, ravivant la possibilité d'une motion de censure et d'une nouvelle crise à la Chambre. 


Son prédécesseur, Kevin McCarthy avait été destitué l'an dernier après une rébellion de l'aile trumpiste de son parti.


Mike Johnson a plongé le Parti républicain
"dans le chaos en servant les démocrates et en adoptant l'ordre du jour de Biden"
, a critiqué sur X l'élue Marjorie Taylor Greene.

"Maintenant, il va financer des guerres à l'étranger"
, a-t-elle ajouté. Il
"doit annoncer une date pour sa démission et permettre aux républicains d'en élire un nouveau afin de mettre l'Amérique d'abord et faire passer un programme républicain".

Le
"speaker"
a écarté tout départ volontaire.

"Je ne démissionnerai pas"
, a dit Mike Johnson à la presse, jugeant
"absurde"
la menace de dépôt d'une motion de censure.

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