Neuf personnes ont perdu la vie dans des attaques armées ayant visé des locaux de la police au Vietnam, ont annoncé lundi les autorités, au lendemain de cet incident rarissime dans le pays communiste.
Quatre policiers, deux responsables locaux et trois civils ont été tués, a indiqué le ministère de la Sécurité publique. Un précédent décompte faisait état de quatre décès.
Deux personnes prises en otage par les assaillants ont été libérées, alors qu'une autre avait réussi à échapper à leur surveillance, avait annoncé plus tôt le ministère.
Les hauts plateaux du centre du Vietnam, où vivent de nombreuses minorités ethniques, sont considérés comme une zone sensible pour le gouvernement autoritaire, et constituent depuis longtemps un foyer de contestation sur des questions comme les droits fonciers.
Certaines tribus locales de la région, connues sous le nom de Montagnards, se sont rangées du côté du Sud, soutenu par les États-Unis pendant la guerre qui a ravagé le pays pendant des décennies.
Certains réclament une plus grande autonomie, d'autres prônant l'indépendance de la région.
Plusieurs médias d'État ont retiré dimanche les informations rapportant l'attaque, avant de les rediffuser quelques heures plus tard.
En janvier 2020, quatre personnes ont été tuées par balle dans le cadre de paris illégaux sur les combats de coqs à la périphérie de Hô Chi Minh-Ville (sud).
Dans un autre incident similaire en 2016, deux responsables locaux de la province de Yen Bai (nord) ont été abattus à leur bureau par un collègue qui s'est ensuite donné la mort.